Par Philippe Fabry
12 octobre 2018
Mes fidèles lecteurs se souviendront qu’il y a deux ans, un petit raisonnement historionomique me conduisait à prévoir une intervention russe en Libye.
Prévision à laquelle je croyais suffisamment pour la reprendre dans mon Atlas des guerres à venir. J’en faisais même le point de départ du scénario de guerre que je proposais, pour donner une idée de la morphologie probable du conflit.
Il y a deux jours, le Sun a affirmé que, selon le renseignement britannique, la Russie possède désormais deux bases contenant plusieurs douzaines de soldats, principalement des mercenaires appartenant aux groupes Wagner et RSB, propriétés d’oligarques proches de Poutine, et déployait désormais en territoire libyen des missiles Kalibr et S 300.
Cela ressemble bien aux prémices de l’intervention syrienne, en septembre 2015.
Si l’implication directe de la Russie se confirme, ce que laisse supposer l’arrivée du matériel lourd que constituent les batteries de missiles, cela sera probablement mon meilleur succès de prévision jusqu’alors. Précisons seulement que j’estimais à l’époque la survenue de cet événement au mois de mai 2017, avec donc une erreur de 16 mois d’avence. Mais il faut dire qu’à l’époque j’avais omis de tenir compte de la date probable de retrait de Syrie, dont on peut dire que mon estimation est, elle aussi, globalement confirmée.
Ceux qui ont déjà l’Atlas dans leur bibliothèque, si cette opération militaire en Libye se confirme dans les semaines qui viennent, peuvent donc commencer à recalculer la chronologie proposée à la fin du livre en tenant compte de ce décalage de 16 mois, et nous vérifierons ensemble si ces nouvelles dates collent, ou si d’autres corrections sont à effectuer.