L’Iran dans la 3e Guerre Mondiale

Laurent Artur du Plessis

13 

Collection : Auteur : Pages: 160 ISBN: 9782865531882

Description

Décidé à doter l’Iran de l’arme atomique, l’ultraconservateur et jusqu’auboutiste président Ahmadinejad, appuyé par le Guide suprême, Ali Khamenei, a engagé son pays dans une course de collision avec les Etats-Unis : ces deniers détruiront les équipements nucléaires iraniens, avec ou sans l’ONU.

Bien que limité à des opérations aériennes, l’assaut américain (avec le renfort éventuel de certains de ses alliés) exacerbera la haine anti-occidentale en terre d’Islam, y déclenchant une forte onde de choc politique. 

Ce conflit aux enjeux géopolitiques majeurs (nucléaires, pétroliers etc.) précisera les contours de la 3e Guerre mondiale qui se met inexorablement en place : elle opposera l’Occident et ses alliés (notamment l’Inde et le Japon) à l’axe « islamo-confucéen » (principalement les pays musulmans et la Chine). Quel camp la Russie choisira-t-elle, elle qui, actuellement, soutient l’Iran et se rapproche de la Chine ?

Informations complémentaires

Poids0.22 kg
Dimensions20.5 × 13 × 1.5 cm

Site web de l'auteur

troisieme-guerre-mondiale.com

Extrait

INTRODUCTION

La crise iranienne, étape décisive de la Troisième Guerre mondiale

Commencée le 11 septembre 2001, la Troisième Guerre mondiale est dans sa première phase, celle d’un conflit Islam-Occident, qui entraînera un effet domino sur le reste du monde. La crise nucléaire iranienne est une étape décisive de ce processus : elle accentue le caractère interétatique du conflit Islam-Occident.

L’interétatisation du conflit Islam-Occident

Le coup de tonnerre du 11 septembre 2001 a donné le signal de départ de la Troisième Guerre mondiale. Celle-ci prend son essor sous la forme d’un affrontement Islam-Occident, qui entraînera un effet domino sur le reste du monde.
L’attentat du World Trade Center a entraîné l’interétatisation des combats menés contre le terrorisme islamique par l’Occident. Celui-ci les enfermait jusque-là dans le cadre des techniques de lutte antiterroriste. Violemment attaqués sur leur sol par Al-Qaïda le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ne limitèrent pas, cette fois-ci, leur riposte aux mesures antiterroristes habituelles. Ils livrèrent aussi des guerres interétatiques de représailles, aidés de certains de leurs alliés. Pour ce faire, ils attaquèrent militairement deux Etats : l’Afghanistan des Talibans, ces « étudiants en théologie » fondateurs en 1997 du « plus pur Etat islamique du monde », qui abritait Al Qaïda ; et l’Irak de Saddam Hussein, jugé lui, à tort, complice du terrorisme islamique et possesseur d’armes de destruction massive, bien qu’il fût sorti exsangue de la guerre du Golfe. Les Américains mirent fin au régime islamiste des Talibans, et aussi au régime baasiste, laïc, de Saddam Hussein. Pourtant, celui-ci avait fait obstacle à l’intégrisme islamique, à l’intérieur des frontières irakiennes et face à l’Iran khomeyniste. Se trompant de cible en anéantissant le baasisme irakien, l’Occident se privait d’un « allié objectif » face à l’ascension de l’intégrisme islamique en terre d’Islam. Il ouvrait la voie à la montée au pouvoir du chiisme irakien.
L’interétatisation du conflit Islam-Occident franchit un seuil avec la crise iranienne. Celle-ci met face à face un Etat islamique de première importance, l’Iran, et les Etats-Unis et leurs alliés, sur le motif gravissime, et cette fois-ci bien étayé, de la course à l’armement nucléaire.
Le poids de l’Iran sur l’échiquier international est tout autre que celui de l’Afghanistan, et même de l’Irak. Il compte 70 millions d’habitants, contre environ 27 millions pour l’Afghanistan et 26 millions pour l’Irak. L’Afghanistan est un pays archaïque à l’économie misérable, adonné à la production d’opium. L’économie irakienne, modernisée dans les années 70-80, a fortement régressé sous l’impact des conflits de 1991 et 2003, de l’embargo qui lui fut imposé dans l’intervalle des deux, et du chaos actuel. Dans ce contexte régional déprimé, l’Iran fait figure de grande puissance. Fort bien pourvu en ressources énergétiques (deuxième exportateur de pétrole de l’OPEP, deuxième réserve de gaz du monde), il possède une industrie lourde. Son puissant appareil nucléaire a été forgée avec le concours des Occidentaux jusqu’à l’arrivée au pouvoir des islamistes en 1979, et ensuite, celui de la Corée du Nord, de la Chine, du Pakistan, de la Russie. 22 sites sont disséminés sur tout le territoire, certains profondément enterrés. Les experts y convertissent l’uranium pour ensuite l’enrichir et fabriquer la bombe atomique à bref délai.
Anticipant sur son prochain statut de puissance nucléaire (sauf destruction de ses usines atomiques par les Occidentaux), les dirigeants de la République islamique d’Iran adressent à Israël des menaces de destruction massive à peine voilées. Pour la première fois, l’Etat hébreux est exposé à un chantage nucléaire. Son aviation détruisit la centrale atomique irakienne d’Osirak, près de Bagdad, en 1981, mais c’était en application d’un principe de précaution. L’ennemi N°1 de Saddam Hussein était alors l’Iran. La rupture des relations diplomatiques avec Israël fut l’un des premiers actes diplomatiques de la République islamique d’Iran instituée en 1979. Dans le droit fil de cette politique, le gouvernement Ahmadinejad exclut « pour toujours » toute relation avec Israël. S’inspirant du vocabulaire coranique, les dirigeants iraniens surnomment l’Etat hébreux «le Petit Satan », frère du « Grand Satan », les Etats-Unis. Ils soutiennent le Hezbollah, qui harcèle Israël par des actions terroristes à partir du Sud-Liban. En outre, ils brandissent contre Israël leurs missiles Shahab-3 portant à 1300 kilomètres, qu’ils entendent équiper d’une tête nucléaire aussitôt que possible. Ils proclament qu’ils pèseront alors de façon décisive sur le conflit israélo-palestinien : c’est un chantage nucléaire implicite. Téhéran désigne Israël comme cible de sa future force de frappe atomique.
C’est la première fois qu’un Etat islamique, l’Iran, s’apprête à exercer un chantage nucléaire sur un Etat occidental, Israël. Un autre Etat islamique, la République islamique du Pakistan, détentrice de la bombe atomique depuis 1998, a pu formuler elle aussi un chantage nucléaire. Mais pas contre un Etat occidental : cela s’adressait à l’Inde voisine, elle-même pourvue d’un arsenal atomique.
L’Iran, Etat islamique de premier rang, travaille à se doter de la bombe atomique contre la volonté de l’Occident, pour en menacer un de ses Etats membres, Israël. L’interétatisation du conflit Islam-Occident ne cesse de prendre de l’ampleur.
Pour l’heure, le seul Etat occidental situé à portée des Shahab-3 est Israël. Ce ne sera pas toujours le cas : les Iraniens s’emploient à allonger la portée de leurs missiles jusqu’à 3000 kilomètres, voire au-delà. Seront alors menacés les flancs sud-est de l’Europe : celle-ci sera elle aussi à la merci d’un chantage nucléaire iranien.

L’inévitable guerre Etats-Unis-Iran

Les conditions sont réunies pour une montée de la crise aux extrêmes, débouchant sur une attaque occidentale visant à détruire les sites nucléaires iraniens.
Elu le 24 juin dernier avec la confortable majorité de 61,69%, le président Mahmoud Ahmadinejad est l’homme de la situation. Cet ultra-islamiste est un guerrier : ancien commandant des Pasdarans, les troupes idéologiques du régime, il participa à des opérations d’infiltration des arrières irakiens pendant la guerre Iran-Irak. Au cours des années 80, son fanatisme s’exerça dans les prisons khomeynistes. Il y gagna le surnom de «celui qui achève », pour avoir mis un terme à la vie de nombreux prisonniers politiques d’une balle dans la tête. Ahmadinejad est soupçonné d’avoir collaboré à l’assassinat d’opposants iraniens en exil, comme celui, en 1989, d’un leader kurde à Vienne : il serait venu dans la capitale autrichienne remettre aux sbires l’arme du crime. Cet ancien sicaire du khomeynisme, qui fut aussi officier des Bassidji (les milices islamiques), et bénéficie de l’appui total du Guide suprême, Ali Khamenei, ne cèdera jamais aux pressions occidentales lui enjoignant de renoncer à doter l’Iran de l’arme atomique.
Face à l’islamiste Mahmoud Ahmadinejad, le bouillant George W. Bush, qui ne cèdera pas lui non plus. En laissant les Iraniens se doter de l’arme atomique, il braderait la survie d’Israël. Et il minerait sa politique étrangère, fondée sur l’affirmation résolue de l’imperium américain. Les « Rogue Stars » (Etats voyous) prendraient sa complaisance pour un symptôme de faiblesse : ils s’enhardiraient à défier les Etats-Unis. Cette fois-ci, le président américain n’écoutera pas ses pourvoyeurs habituels de doctrine en matière de politique étrangère : les néo-conservateurs. Au nom du messianisme démocratique, ils furent les boutefeux de la guerre d’Irak de 2003. Ils ont fait volte-face : échaudés par l’ensablement américain en Irak, ils se prononcent majoritairement contre une intervention militaire américaine contre l’Iran. Ils redoutent, à juste titre il est vrai, le choc en retour qu’elle ne manquera pas de produire en Irak, par l’intermédiaire d’une stimulation de la guérilla chiite dans ce pays. L’émergence d’un « second bourbier », celui d’Afghanistan, où le nombre de morts américains ne cesse d’augmenter, avive les inquiétudes des néo-conservateurs.
Malgré leurs réticences, tout est en place pour une montée aux extrêmes de la crise nucléaire iranienne. Téhéran ne renoncera pas à l’enrichissement de l’uranium, donc à la bombe atomique. Ce défi, assorti de nombreux gestes et paroles de provocation, engage l’Iran dans une course de collision avec les Etats-Unis, qui l’attaqueront militairement. Les Américains s’y préparent de longue date : infiltrations de commandos en territoire iranien, attaques aériennes pour tester les défenses. La victoire électorale de l’ultraconservateur Ahmadinejad a créé un contexte politique favorable au déclenchement du conflit.
Cette « guerre d’Iran » sera un pallier de la Troisième Guerre mondiale opposant l’Occident et ses alliés (L’Inde et le Japon) à l’axe « islamo-confucéen » (principalement la Chine et les pays musulmans).