Description
Choc des civilisations, ou mondialisation heureuse ? Pour avoir choisi la deuxième option, celle de Fukuyama plutôt que celle d’Huntington, l’Occident tout entier, suivant la bannière étoilée et la stratégie du leader américain, s’est totalement fourvoyé. Il a tourné le dos aux valeurs qui étaient les siennes depuis des siècles, et avaient construit son hégémonie sur le monde et sa prospérité. Il a également sombré dans un total déni de réalité, poussé par ses élites économiques, financières et politiques, en voulant croire à un monde débarrassé des rivalités entre peuples, identités, religions et régimes politiques. Un comble, pour la civilisation qui d’entre toutes, s’est distinguée dans l’histoire par son réalisme et sa capacité à découvrir, affronter et domestiquer le réel. Depuis plusieurs années, la réalité revient comme un boomerang en pleine face de tous ceux qui ont cru à l’utopie mondialiste : non, les autres peuples ne veulent pas suivre un Occident lassé de combattre dans son entreprise de pacification et d’unification de la planète. Mieux même, ils fourbissent leurs armes depuis des décennies contre l’Occident dont ils veulent se venger : c’est ce que l’auteur décrivait dans son premier essai « Vers la chute de l’Empire Occidental ». Aujourd’hui, ces adversaires sont là, déterminés, souverains, largement renforcés après trente ans de mondialisation qui leur ont offert sur un plateau les armes pour nous combattre. La crise du covid leur a apporté la démonstration éclatante de la faiblesse de l’Occident, de la veulerie et de l’irréalisme de ses élites toujours arc-bouté sur le mythe de la mondialisation heureuse. Nul doute qu’ils vont à présent exploiter la situation pour porter un coup fatal à notre civilisation, la faire tomber de son piédestal, et au delà, la mettre en soumission, nous imposer un monde tout autre que celui dont nous rêvions.
Le livre étudie en détail les forces qui ont porté l’Occident au rang de civilisation phare, durant plusieurs siècles. Il montre en quoi, depuis des décennies, l’Occident s’est fourvoyé, s’est acharné à tourner le dos à tout ce qui avait fait sa gloire, sa prospérité, son avance. Il analyse par le détail la position géostratégique, politique, militaire et économique de l’Occident actuel. Il démontre en quoi la crise du Covid a révélé au grand jour les faiblesses de l’Occident par rapport à d’autres puissances mondiales, et les dangers qui nous guettent à présent que nos carences sont flagrantes, au vu et au su de tous. Cet affaiblissement est le signe de grands dangers qui nous guettent, car contrairement aux illusions du mondialisme, les rapports de force entre puissances perdurent, et ne tournent pas en notre faveur. Par ailleurs, le livre explore des pistes pour sortir de l’ornière, echapper au destin funeste qui aujourd’hui nous tend les bras.
Table des matières
Table des matières
Introduction
1 — L’Occident, la civilisation d’exception
2 — L’Occident de l’après-guerre a peur de lui-même
3 — Les symptômes du défaitisme
4 — L’Occident sans repères
5 — La dette, cancer moderne et miroir de la faiblesse occidentale
6 — L’ADN mutant de l’Occident
7 — L’Occident post-moderne ne s’aime plus
8 — Le mondialisme ou le complexe occidental érigé en système
9 — De crises en crises, le déclassement progressif de l’Occident
10 — Avant la bataille, la carte de l’Occident cerné de toutes parts
11 — Le coronavirus ou le coup de grâce porté à l’Occident
12 — L’Occident engagé dans une série de bras de fer et de crises systémiques
Un scénario noir, de plus en plus inévitable…
Introduction
Introduction
Il y a maintenant cinq ans, je publiais mon premier essai, Vers la chute de l’empire occidental. Depuis, j’ai publié entre autres, Le crépuscule de l’Occident, La mondialisation totalitaire, Le mirage mondialiste. Aujourd’hui, nous approchons de la fin de la crise sanitaire qui empoisonne l’Occident depuis plus d’un an et demi. Une sorte d’euphorie gagne les écrans, les ondes, les journaux. Mais aujourd’hui, je me dis que je n’ai pas à rougir d’une seule des quelque 55 000 lignes que contiennent mes ouvrages. Pas une seule n’a trahi ma pensée, pas un seul événement de ces dernières années riches en rebondissements n’est venu infirmer les grandes lignes que j’ai tracées tout au long de ces livres pourtant à portée très prospective sur l’avenir de nos sociétés – pour peu que l’on soit capable de déjouer les mensonges et manipulations de plus en plus courantes dans les médias actuels, telle la légende dorée d’une économie florissante que l’on nous assène à longueur de journée. Mieux même, cinq ans après mon premier essai les événements semblent même se catalyser, s’accélérer dans le sens de ce que je pressentais : les choses vont même bien plus vite que je ne le prévoyais à l’époque. Pour la première fois, l’état de dépendance de nos pays vis-à-vis des puissances étrangères a sauté aux yeux, cela s’est passé en 2020 et se confirme en 2021. Pour la première fois, on ne peut parler de crise interne à notre civilisation, ce sont d’autres civilisations qui participent de nos malheurs, nous tiennent dans leurs filets, entretiennent notre état de pénurie – et ce que nous subissons aujourd’hui n’est qu’un début. Qui aurait pu prévoir cela, il y a à peine cinq ans ? Dans Vers la chute de l’empire occidental, j’analysais les rapports de force entre les civilisations, et pointais du doigt les faiblesses et liens de dépendance de plus en plus évidents qui nous menacent. J’appuyais ma démonstration en établissant un parallèle entre notre situation actuelle, et celle de l’Empire Romain décadent et arrivais à cette conclusion : qu’il s’agisse d’économie, de culture, de relations aux puissances étrangères comme aux « peuples barbares » de l’époque, de foi dans l’avenir, d’assurance en ses valeurs, la proximité avec ce qu’ont vécu nos lointains ancêtres est patente. Je concluais l’un des chapitres par ces quelques mots : « Au point où nous nous trouvons, il ne nous manque plus qu’une épidémie de masse comme le fut la peste antonine, et notre époque ressemblera comme deux gouttes d’eau au dernier siècle de la Rome finissante ». Puis arrive le Covid, certes bien moins mortel, mais probablement tout aussi funeste pour l’avenir de notre civilisation. Aujourd’hui, cinq ans après mon premier essai, il me semble hélas que nous ne tarderons plus à passer de la phase analytique, à la phase opérationnelle : je suis convaincu que nous ne tarderons pas à connaître une succession d’événements qui nous feront passer de la phase prédictive, à la phase opérationnelle. Car nos faiblesses se sont encore accentuées depuis 2016, au point que d’autres ne tarderont pas à en tirer profit.
Dans ce livre, je démontre que l’Occident d’aujourd’hui a muté, a perdu l’essentiel de ses valeurs, de ses forces, de l’esprit qui avait précédé son ascension. Je pressens qu’il n’a plus aujourd’hui les ressorts pour résister à l’adversité qui redouble. Une adversité que je décris dans tous ses aspects, et dont j’analyse les capacités de nuisance, avant d’esquisser un « scénario noir » de ce qui pourrait bien nous arriver, à plus ou moins brève échéance…