Publié le

L’écroulement de l’État Profond se poursuit

16 décembre 2019

 

Avant-propos : Je croule sous les bonnes nouvelles et à dire vrai, je ne sais pas pour où commencer aussi je vais juste mentionner les plus flagrantes.

Boris Johnson et les Conservateurs britanniques ont non seulement ratatiné les travaillistes, mais aussi tous les hommes de Davos qui avaient été détachés à l’intérieur du parti Conservateur pour s’assurer que le peuple britannique ne reprendrait jamais sa souveraineté. Et donc ce qui s’est passé en Grande-Bretagne jeudi dernier est IMMENSE et constitue la plus grande défaite des hommes de Davos depuis 1990. Je vais y consacrer le papier de cette semaine.

Aux États-Unis, le rapport de monsieur Horowitz, inspecteur général du ministère de la Justice (sorti lundi dernier) est absolument accablant pour les Démocrates et semble bien montrer qu’il y a eu un vrai complot de la part de l’administration Obama aidée par le ministère de la Justice et le FBI pour essayer de faire tomber un Président légitimement élu. Monsieur Horowitz, en bon Démocrate nommé par monsieur Obama, dit qu’il n’avait pas le pouvoir de traîner en justice les coupables, et a cru bon d’ajouter qu’il n’avait pas pu faire la preuve du complot. Ce à quoi, monsieur Barr, ministre de la Justice et monsieur Durham, le procureur chargé de l’enquête, ont répondu qu’eux, ils allaient s’en charger, et cela dans les 10 minutes qui suivaient la publication du rapport.  Ce qui veut dire qu’en juillet prochain (d’après monsieur Barr) on risque de retrouver inculpés et bientôt en prison : le chef du FBI, le chef de la CIA, le chef de la NSA, la ministre de la Justice d’Obama et pas mal de sous-fifres, et l’ancien Président aura beaucoup de mal à faire croire que cette tentative de complot a eu lieu sans son aval. Qui plus est, dans le droit américain, si vous êtes un lampiste et si vous ne voulez pas aller en taule pour le reste de votre vie, le plus simple est de charger vos supérieurs en fournissant les preuves nécessaires, ce qui ne va pas manquer de se passer. Cela sera mon sujet de la semaine prochaine, mais pour l’instant je n’ai vu qu’un ou deux entrefilets dans la presse française sur le sujet, tirés de l’AFP, c’est-à-dire disant le contraire de la vérité, comme d’habitude. L’État profond américain est en train d’être mis KO par Trump, ce qui me remplit de joie.

Parallèlement, il semble bien que le Président chinois XI et Trump se soient mis d’accord pour signer un cessez-le-feu temporaire dans la guerre commerciale qui oppose les USA et la Chine, ce qui devrait calmer quelques esprits craintifs. J’aurais l’occasion d’en reparler. Bref, une très mauvaise semaine pour Oints du Seigneur, hommes de Davos et membres de l’internationale des hommes de l’ombre, et donc une très bonne semaine pour le monde, ce qui me plonge dans une douce sérénité.

Venons-en donc en premier aux élections anglaises qui ont représenté un immense coup de tonnerre, les Conservateurs enregistrant leur plus grand triomphe depuis madame Thatcher en 1987.

À l’origine de ce triomphe, un homme et un seul, Nigel Farage, qui a choisi son pays contre son parti. Je m’explique. Cet homme depuis 25 ans n’a eu qu’un but, rendre à la Grande-Bretagne sa souveraineté, et son parti, le Brexit party, avait eu un score faramineux aux dernières élections européennes. Il aurait pu présenter des candidats partout et il ne l’a pas fait. En fait il n’a présenté des candidats QUE DANS LE NORD TRAVAILLISTE DE L’ANGLETERRE, qui avait voté pour le Brexit et dont les électeurs avaient été trahis par leurs élus qui n’avaient pas honoré leur promesse de respecter leur volonté de sortir de l’Europe. Le calcul de Farage pour ces élections a été simple et juste : JAMAIS des régions qui avaient toujours voté CONTRE les Conservateurs ne voteraient POUR un candidat Conservateur, mais par contre, un certain nombre d’électeurs, autrefois travaillistes, pourraient voter pour le candidat du Brexit s’il était un bon gars bien de chez eux et qui n’avait pas été à Oxford ou à Cambridge.

Compte tenu du système électoral anglais (uninominal à un tour), voilà qui pouvait faire passer le Conservateur local dans des élections triangulaires. Et c’est ce qui s’est produit dans beaucoup de circonscriptions du Nord. Par contre le Brexit party n’a présenté AUCUN candidat contre les Conservateurs dans le Sud, alors que les Libéraux et les Travaillistes se présentaient dans ces régions en ordre dispersé et du coup Boris Johnson (BOJO) enregistre une victoire écrasante qui lui assure cinq ans de tranquillité.  BOJO peut donc dire un grand-merci à Nigel Farage, qui ferait un très bon ambassadeur de Sa Majesté auprès de Trump…

Mais passons aux choses sérieuses et analysons ce vote en commençant par les conséquences politiques.

Il ne faut pas se tromper : il s’agit la d’une révolution. La souveraineté britannique avait été capturée par la classe des Oints du Seigneur bruxellois, aidée par leurs copains à l’intérieur de la Chambre des Communes, au point que ces gens prétendaient que seul le Parlement était souverain. Cette question a été tranchée, le Peuple est le SEUL souverain, et elle l’a été par un vote, comme d’habitude en Grande-Bretagne. Boris Johnson, BOJO pour ses amis, est une vraie personnalité révolutionnaire, un peu comme l’était Madame Thatcher. Son but n’est pas de redresser l’économie britannique, mais de créer un parti apte à représenter l’ensemble des Anglais, qui lui ont donné les moyens de réaliser ses ambitions.

Le Parti Travailliste qui avait été l’objet d’une espèce d’OPA organisée par les trotskystes boboïsants de Londres et qui du coup s’était coupé de sa base populaire va rentrer dans une crise interne profonde et risque de disparaître purement et simplement, un peu comme le Parti socialiste français qui ne représente plus grand-chose. À gauche donc, aucun danger.

Venons-en au Parti Conservateur qui depuis Major avait été miné par une aile pro-européenne (Bercow, Heseltine, Major, Clark, etc..). C’est cette aile qui avait rendu le parti et le pays quasiment ingouvernable. Elle vient d’être battue à plates coutures et à l’évidence ne représente plus rien. BoJo va pouvoir marcher sur les traces de Disraeli, le premier à avoir parlé d’un Conservatisme pour tout le monde. Le but pour BOJO va être de conserver les voix du nord de l’Angleterre, qui, selon sa très jolie formule, ne lui ont été que « prêtées ».

Allons maintenant en l’Écosse ou le Parti indépendantiste a fait élire 55 députés sur 57 (je crois) ce qui pourrait amener à un nouveau scrutin sur l’indépendance de l’Écosse. Le dernier referendum sur ce sujet avait enregistré 55 % de non contre 45 % de oui, et c’était il y a peu. Imaginons cependant qu’une nouvelle consultation soit organisée et qu’une majorité d’Écossais vote cette fois pour l’indépendance. Les subventions anglaises, considérables, s’arrêteraient aussitôt, ce qui forcerait le gouvernement à augmenter considérablement les impôts sur les populations locales, tandis qu’en Angleterre, ils pourraient baisser… Qui plus est, le nouvel État devrait faire une demande officielle pour rejoindre l’Europe, et il est certain que l’Espagne y mettrait son veto instantanément en raison du problème catalan.

Et quid de la monnaie ? Il faudrait créer une livre écossaise, qui compte tenu des déficits budgétaires crées par l’arrêt des subventions s’enfoncerait immédiatement, ce qui ruinerait la place financière d’Edinbourg

Et quant au pétrole, il n’y en a presque plus…

Et donc le résultat du referendum sera toujours le même 55 % contre l’indépendance, et 45 % pour, tant il est vrai que les Écossais savent très bien compter. Je sais bien que tous les journaux français vous expliquent que le Royaume-Uni va exploser tant ils sont furieux de voir la Grande-Bretagne retrouver sa souveraineté, mais bien sûr ils ne connaissent rien aux Anglais et aux Écossais, ce qui ne surprendra que ceux qui les lisent.

Venons-en aux discussions avec Bruxelles.

Le rapport de force a complètement changé et Boris a fait savoir qu’en décembre 2020, la Grande-Bretagne serait sortie de la nasse européenne, accord ou pas accord. C’est-à-dire que le Premier ministre anglais n’exclut pas la possibilité de sortir sans accord si Bruxelles traîne trop les pieds. Voilà qui va concentrer les esprits sur le continent qui a bien besoin des 40 milliards de livres pour que le budget de la Communauté n’explose pas.

Passons au domaine économique.

Boris Johnson a cinq ans devant lui où il pourra faire ce qu’il veut sans être embêté par les travaillistes, sans avoir à se soucier des pro-européens dans son parti et sans avoir rien à craindre des Écossais, ni des Irlandais ni des Gallois, ce qui est une grande première pour un Premier ministre britannique. Jamais, en fait, un Premier ministre n’aura été aussi libre de ses actions depuis 1914.

Et BOJO nous a dit ce qu’allait faire son nouveau gouvernement.

Il a été déjà annoncé un programme d’investissements massifs dans le nord de la Grande-Bretagne (routes, chemins de fer, ponts, habitat, liaisons informatiques, etc…) pour désenclaver toutes ces régions et réintégrer ce qu’il faut bien appeler l’Angleterre périphérique dans l’économie moderne.

Parallèlement, il va faire inscrire dans la LOI et pour la première fois un ensemble gigantesque de dépenses pour la NHS (la Sécu locale) pour la moderniser au cours des prochaines années.

L’administration (le fameux Whitehall, siège de tous les blocages), va être dynamitée, ses pouvoirs réduits ou transférés aux maires élus localement.

En aucun cas, la Grande-Bretagne n’importera automatiquement les règles et réglementations concoctées à Bruxelles. Elle retrouvera sa pleine souveraineté juridique, ce qui veut dire la fin de l’ubuesque carcan réglementaire européen qui plombe toutes les économies du vieux continent. Le nouveau gouvernement qui sera intronisé en février 2020 ne sera plus un gouvernement de coalition, mais un gouvernement de conviction, centré sans aucun doute sur des personnalités comme Reess-Mogg, Gove Javis, Patel, les deux derniers étant issus de l’immigration en provenance du sous-continent indien.

Si je reviens à ma vieille dichotomie, dans chaque pays il y a les hommes des arbres, qui veulent vivre et mourir là ou ils sont nés, et les hommes des bateaux, les citoyens du monde, qui sont bien partout, alors je peux affirmer sans aucune crainte d’être contredit que pour la première fois depuis bien longtemps, la Grande-Bretagne va être gérée au profit des hommes des arbres, et au diable les hommes des bateaux. Et voilà qui constitue la révolution dont je parlais au début de ce papier

Le lecteur doit donc se rendre compte d’une chose : le règne des petits hommes gris, des ODS, des hommes de Davos, des groupes occultes et puissants, des groupes de pression est terminé en Grande-Bretagne. La démocratie britannique avait attrapé un sale cas d’une maladie extrêmement contagieuse appelée « l’europeite » qui la vidait de toutes ses forces et la laissait à la merci de tous les microbes qui traînaient. Le Souverain a tranché et a choisi de changer de docteur. La guérison est donc certaine. Et la peur règne à Bruxelles à l’idée que l’économie britannique va se mettre à boomer, ce qui ne fait pas le moindre doute.

Venons-en, en conclusion, à mon but habituel qui est de gagner de l’argent sans travailler.

Depuis des mois je dis aux lecteurs d’acheter de la Livre, de vendre leurs obligations françaises et d’acheter des obligations courtes (moins de cinq ans, car les taux vont monter) en Grande-Bretagne, de vendre les actions allemandes et d’acheter les actions britanniques… Ils pourraient initier une position en obligations britanniques indexées sur l’inflation, en ne prenant également que des durées courtes. Pour l’instant ça se passe plutôt bien, et aujourd’hui, je renforcerai certainement toutes ces positions. Autant faire des moyennes à la baisse est idiot, autant faire des moyennes à la hausse est intelligent.