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Le véritable (et vain) enjeu international de la présidentielle américaine par Philippe Fabry On se souvient de la décision prise par Churchill et Roosevelt, une fois l’Amérique entrée dans la Seconde guerre mondiale : Germany first. Cette grande stratégie fut dictée par le danger de voir Hitler vaincre l’Union soviétique en Europe, si les Américains se concentraient sur le Pacifique, et de voir ainsi se constituer sur le continent une forteresse nazie devenue inexpugnable en raison de l’accès d’Hitler aux ressources du sol soviétique – ce qui n’aurait sans doute pas changé grand-chose à l’histoire longue, car cela aurait vraisemblablement résulté en une guerre froide opposant l’Allemagne nazie aux alliés Anglo-saxons, plutôt que l’Union soviétique ; mais là n’est pas mon propos. Comme son nom l’indique, la stratégie consistait en une concentration des efforts d’abord sur la victoire en Europe contre l’Allemagne, afin notamment de sauver l’allié britannique et l’allié soviétique, la défaite du Japon pouvant être reportée à plus tard, et apparaissant comme plus facile dès lors que…