
02 janvier 2019 Par Philippe Fabry Lorsque l’on cherche à appréhender ce mouvement des Gilets Jaunes, le recours à l’histoire de notre pays, riche en révolutions, est sans doute le premier réflexe. Et la première comparaison qui vient souvent à l’esprit, c’est 1789, qui est évidemment la référence des références. Et si le parallèle n’est pas absurde, il faut reconnaître qu’à simplement tenter d’assimiler les événements à des événements passés, on risque de manquer leur spécificité. Car si l’Histoire n’est pas exempte de redites et de récurrences, chacune s’inscrit cependant dans la suite des événements qui l’ont précédée, ce qui lui donne une identité propre, unique. Les derniers événements de nature révolutionnaire, ou quasi-révolutionnaire, dans l’histoire de notre pays, sont les fameux événements de mai 68 qui, s’ils se sont achevés par des accords avec des syndicats qui ont permis de diviser les manifestants selon leur revendications et d’éteindre le mouvement étudiant initial, c’est bien celui-ci qui a été le grand gagnant, car si l’augmentation du SMIG concédée…