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Attention à la fin de la croissance chinoise !

29 avril 2022 par Yves Montenay / Contrepoints Suivre Les fragilités de l’économie chinoise se concrétisent de plus en plus et vont affaiblir sa croissance. Depuis mon article « Quand la Chine s’effondrera » paru dans Les Échos en 2014, le contexte a beaucoup changé et l’admiration excessive pour la réussite chinoise a fait place à une crainte grandissante des Occidentaux face à cette superpuissance. Pourtant les fragilités de l’économie chinoise, que je soulignais alors, se sont en partie concrétisées et, à mon avis, ce n’est pas fini… Pourquoi la croissance chinoise est en panne  Au début des années 2010, il apparaissait déjà qu’une partie des grands travaux chinois étaient artificielle, du fait d’un mélange d’orgueil planificateur et de corruption : une production hallucinante de logements impossibles à remplir, un maillage de TGV et d’autoroutes disproportionné etc. Au-delà du gigantesque gaspillage de matières premières, cela n’était visiblement pas durable. Comme je l’avais anticipé en 2014 dans mon article reproduit ci-dessous, la croissance chinoise accuse depuis un très net ralentissement, qui peut encore s’aggraver selon moi, à court, moyen et long terme.  À court terme, l’offensive contre le privé, l’effondrement immobilier et la pandémie Le secteur privé chinois a…

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Le Souverain, le Peuple, a parlé, j’accepte sa décision…

24 avril 2022 Charles Gave Emmanuel Macron reste notre Président. Les forces qui le soutenaient ont encore une fois gagné. Mais hélas, une fois de plus, la France a perdu. Une Constitution inique, couplée à un système électoral encore plus injuste a interdit au Peuple de s’exprimer. Explication. La France aujourd’hui est scindée en trois groupes : Au centre, la bourgeoisie des grandes villes qui représente environ 35 % des voix, qui contrôle les médias, qui a monopolisé le pouvoir politique et qui occupe toutes les places du pouvoir intellectuel depuis des lustres. Aux deux extrémités, d’un côté, les banlieues (20% des votes), qui votent pour Mélenchon (par crainte de Zemmour?), et de l’autre la « France de la périphérie » (30% cf. les analyses de Christophe Guilluy), qui votent RN. Il y a donc à peu près cinquante pour cent de Français qui s’opposent, et depuis longtemps, au gouvernement par la bourgeoisie des villes. Et pourtant, les représentants de cette bourgeoisie sont élus à chaque fois et continuent à dominer la…

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Les drones, l’arme ultime ?

22 avril 2022 Jean-Baptiste Noé – Institut des Libertés Les drones se sont imposés sur le terrain militaire comme des armes redoutables, capables d’infliger d’importants dommages aux armées. En Irak, à Erbil, deux militaires français des forces spéciales ont été blessés en octobre 2016 par un drone volant piégé ayant explosé une fois au sol. Un simple drone que l’on peut acheter en magasin et qui, doté d’une caméra ou d’un explosif, peut provoquer de grands ravages. Face aux drones, la réponse a longtemps été digne d’un proverbe de Confucius : on attaquait des mouches avec un canon. Faire usage d’un missile de plusieurs milliers d’euros pour détruire un drone agile de quelques centaines d’euros était inefficace et même ridicule. Les forces françaises ont dû développer leur force de contre opposition à ces drones redoutables, difficilement détectables et ravageurs. L’entreprise française Cilas a ainsi développé un fusil à drone qui brouille les connections entre le conducteur et son appareil, provoquant la chute de ce dernier. C’est une réponse au…

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L’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen ne peut plus être exclue

20 avril 2022 Jean-Jacques Netter – Institut des Libertés Aujourd’hui Le Rassemblement National de Marine Le Pen rassemble deux français sur trois sur la sécurité, l’immigration, l’attitude à l’égard de l’islam… En 2017 Marine Le Pen avait été la chance d’Emmanuel Macron. En 2022, cela pourrait s’inverser car l’issue de l’élection est incertaine. Le « bloc élitaire » mis en scène par la commission Attali, dont Emmanuel Macron fut le rapporteur général adjoint,  pourrait céder sa place à un « bloc populaire » encore non abouti mais centré autour de Marine Le Pen. Emmanuel Macron est un Président qui est entré par effraction dans la vie politique française grâce à ce que l’avocat Régis de Castelnau appelle « une justice politique ». Il a été en 2017 l’incarnation d’un moment orléaniste en rejouant la scène inaugurale de 1830. Il était comme Louis Philippe qui a attiré à lui le centre droit et le centre gauche, les orléanistes et les républicains modérés pour mieux repousser les légitimistes fidèles à Charles X. Le problème aujourd’hui est…

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Mgr Ravel, archevêque de Strasbourg, votera Macron, « bien entendu »…

bvoltaire.fr/mgr-ravel-archeveque-de-strasbourg-votera-macron-bien-entendu Arnaud Florac16 avril 2022 Le clergé français, depuis Vatican II et Mai 68, a toujours été en pointe dans la lutte contre la droite nationale. On se souvient qu’en 2002, une bonne partie des évêques, dont l’archevêque de Paris, Mgr Lustiger, avaient donné des consignes de vote contre Jean-Marie Le Pen. Vingt ans plus tard, les églises sont de plus en plus vides, les pratiquants de plus en plus vieux… mais les prélats ne sont pas devenus muets. Certains analystes du vote catholique, comme Yann Raison du Cleuziou, n’hésitent pas à parler de radicalisation des catholiques pratiquants, qui ont pour certains voté pour Zemmour (7 % des non-pratiquants ont voté Zemmour, ils sont 10 % parmi les pratiquants occasionnels et 16 % parmi les réguliers). On ne peut songer sans une certaine crainte aux chantiers de déradicalisation qui devront être entrepris pour éviter les attentats catholiques dans les années qui viennent… De son côté, la Conférence des évêques de France, probablement gênée aux entournures, n’a pas donné…

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Economie : les fausses notes du Mozart de la finance

Par Philippe Murer Non, le président sortant n’est pas le Mozart de la finance qui devait sortir la France du rouge ni le virtuose de la réforme qui promettait d’en finir avec nos archaïsmes. Paupérisation, déficits, chômage… On est loin du compte.   S’il avait l’esprit de gratitude, Emmanuel Macron offrirait à Vladimir Poutine une rente somptuaire pour cette guerre en Ukraine qui a rebattu les cartes de l’élection présidentielle. Au regard de la stature présidentielle de l’hôte de l’Elysée, proclamée dans les médias, toute  question autre, comme celle du bilan, relève de la mesquinerie politicienne. Et pourtant, que d’espoirs avait suscité le jeune prétendant en 2017 avec son projet de transformation de la France embourbée. Son succès à la hussarde a tenu tout entier dans l’inscription dudit projet au sein de l’intelligence collective. Mais c’est précisément cette ambition réaffirmée tout au long du quinquennat qui oblige à en soumettre les résultats à un examen scrupuleux. Avons-nous retrouvé le chemin d’une certaine prospérité ? Les Français ont-ils gagné en…

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Deuxième Round

17 avril 2022 Charles Gave Ainsi donc, les Français vont se rendre aux urnes dimanche prochain pour élire leur Président. Comme je l’ai souvent expliqué dans ces lignes, le bilan du Président sortant, monsieur Macron, est tout simplement catastrophique et je n’ai pas l’intention d’y revenir. A ceux qui auraient l’intention de voter pour lui, je ne peux que rappeler le proverbe anglais : ‘ « Trompez moi une fois, et c’est vous qui êtes en faute. Trompez-moi deux fois, et c’est moi qui suis idiot ».» Curieusement, ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas la situation de notre pays, aussi désastreuse soit-elle. Ce qui m’empêche de dormir c’est le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Avant d’aller plus loin, je dois dire que, sur ce coup, la presse française et internationale s’est surpassée. Je n’ai jamais vu une telle propagande. Et derrière la propagande, il y a toujours une presse aux ordres et souvent une volonté de rentrer en guerre des classes dirigeantes. Pour ceux qui voudraient comprendre un peu mieux…

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Afrique du Sud : le naufrage de la nation arc-en-ciel

Publié le : jeudi 14 avril 2022 Bernard Lugan Source : bernardlugan.blogspot.com « Face à la décomposition du pays, il va bientôt falloir se décider à en rendre la direction aux Boers ! » Cette proposition aussi désabusée qu’iconoclaste a été faite il y a quelques mois par un journaliste noir sud-africain. Elle illustre le naufrage d’un pays dans lequel 74 meurtres sont commis quotidiennement (moyenne 2021 selon Stats SA), où le chômage touche environ 40% des actifs, où le revenu de la tranche la plus démunie de la population est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994, et où plus d’un tiers des habitants ne survit que grâce aux aides sociales. Comment aurait-il d’ailleurs pu en être autrement dans une « nouvelle Afrique du Sud » devenue la proie de l’ANC et dont les cadres, trop souvent aussi incapables que corrompus, semblent n’avoir pour objectif que leur propre enrichissement ?   En bientôt trois décennies de pouvoir absolu, l’ANC qui a méthodiquement dilapidé l’immense héritage…

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Après la fin de Barkhane, le Sahel à l’épreuve du conflit en Ukraine

par CATHERINE VAN OFFELEN Conflits Au Sahel central, l’annonce du retrait partiel de l’opération militaire française Barkhane laisse la région face à des défis sécuritaires majeurs dans le contexte d’une progression des groupes armés terroristes dans la région et d’une recrudescence des attaques. À ces incertitudes s’ajoutent les possibles répercussions dans la région de la récente offensive russe en Ukraine, l’attention de la France et de ses alliés européens ayant pivoté vers l’est de l’Europe au détriment de l’Afrique. Importateur de matières premières agricoles et énergétiques, le Sahel subit en outre une hausse des prix importante avec un risque de contestation sociale et de détérioration sécuritaire à la clé. Huit ans après son lancement, en août 2014, dans la continuité de l’opération Serval au Mali, Barkhane va bientôt s’achever sous sa forme actuelle[1], signant la fin de la plus importante opération extérieure française du XXIesiècle. En 2013, la France était intervenue pour enrayer la progression d’une colonne de près de 600 véhicules de rebelles touaregs et islamistes armés…

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Sarkozy, Jospin, MEDEF : le vieux monde au secours de Macron

Arnaud Florac 12 avril 2022 Boulevard Voltaire Emmanuel Macron devait tout dynamiter. En poussant la France à « penser printemps », en se voulant « disruptif », en envoyant à l’Assemblée un mélange d’ambitieux de seconde zone et de vieux politicards sans convictions, il avait, disait-on, bouleversé les équilibres. Comme un vertigineux trou noir, il a fait disparaître la gauche en 2017 et la droite en 2022. Le nouveau monde, c’est donc du vide, un vide fascinant, qui absorbe tout et ne rend rien. Seulement voilà : ce qui reste refuse de disparaître dans la mondialisation, la pensée unique, le libéralisme économique, le progressisme sociétal. Ouvriers, employés, ruraux, chômeurs, musulmans, catholiques ont refusé cette soupe à la fois étouffante et insipide. Ils ont voté Mélenchon, Le Pen ou Zemmour. Peuple à la nuque raide, qui, comme pour la Constitution européenne, refuse la potion miraculeuse ! Il suffira de le forcer. Alors, on voit déboucher des souterrains, comme ressuscités par cette lumière inattendue, tous les chevaux de retour du…

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