IREF dimanche 9 mai 2021, par Nicolas Lecaussin Entre 1950 et 1980, le niveau de vie des Français a triplé. En 30 ans, la France a donc connu pratiquement la même progression économique qu’entre la mort de Louis XIV et la Seconde Guerre mondiale. Une réussite impressionnante due en particulier aux réformes capitalistes modernes mises en place en Occident à partir des années 1950. Mais le 10 mai 1981 intervient la « rupture avec le capitalisme » voulue par les socialistes français, dirigée par François Mitterrand. Alors qu’en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, Thatcher et Reagan lancent des réformes libérales, Mitterrand applique à la France, avec les communistes, le Programme commun concocté par le « sherpa » Jacques Attali, qui étatise l’économie entière avec des conséquences dramatiques pour le pays et pour les Français. Le socialisme mitterrandien : trois dévaluations, un million de chômeurs en plus et baisse du pouvoir d’achat Les effets de cette nationalisation de l’économie se sont fait sentir dès le début de l’année 1982. De 1981 à 1984, le nombre…
Auteur/autrice : Éditeur
Emmanuel Macron : 4 ans et un bilan de plus en plus lourd
Le 7 mai 2017 était élu Emmanuel Macron. Quatre ans plus tard, les Français éprouvent un sentiment très spécial : celui d’être gouvernés par un Président qui leur est hostile. Hostile à leur histoire, hostile à leur culture. Par Claude Robert. Tel un Don Quichotte en costume-cravate, Emmanuel Macron s’est engagé dans un combatcontre trois ennemis tout à fait hypothétiques : l’oppression dont souffriraient les minorités (religieuses, ethniques et sexuelles), l’amalgame qui existerait entre le terrorisme et l’Islam, et la fureur destructrice des Gilets jaunes. Mais il n’a rien entrepris contre les Black-blocs, ni contre l’insécurité et ses causes évidentes, ni contre les syndicats de fonctionnaires qui ont bloqué le pays. Surtout, il a poursuivi le travail de démantèlement de l’économie engagé par son mentor Hollande. Démantèlement qu’il a même accéléré en imposant une série de confinements délétères afin de pallier l’impréparation de son gouvernement face à la pandémie. Ainsi se sont révélées ces quatre années de gouvernance Macron, une succession de mauvaises décisions économiques assaisonnées de déclarations…
La Lettre ouverte des anciens militaires : un complot contre la République ?
par Thierry Meyssan En trois ans, la France a traversé deux grandes crises qui n’ont pas trouvé de réponses : la remise en cause de la globalisation par les Gilets jaunes et celle du délitement de l’État par les syndicats de police. Aucune n’a reçu de réponse sur le fond. Si les constats de ces lanceurs l’alerte sont partagés par tous, il devient impossible de les dire publiquement. La démocratie ne meurt pas de l’absence de débats contradictoire mais, pire, de l’érection de tabous. RÉSEAU VOLTAIRE | PARIS (FRANCE) | 4 MAI 2021 Les Gilets jaunes contre la globalisation En 2018, la France a été secouée par un vaste mouvement populaire, les « Gilets jaunes ». Parti d’une revendication contre la hausse des tarifs de l’essence, il apparut très vite comme une contestation des effets sociologiques de la globalisation des échanges : disparition des classes moyennes occidentales, relégation dans des campagnes sous-équipées [1]. Deux semaines après le début des manifestations, des groupes non-identifiés s’introduisirent dans le mouvement pour le saboter de l’intérieur.…
Zone Euro : en route vers la nationalisation de nos assurances et de de nos systèmes de retraites
3 mai 2021 Charles Gave Il vaut mieux la fin avec horreur qu’une horreur sans fin (Proverbe Allemand)”Lieber ein Ende mit Schrecken als ein Schrecken ohne Ende” Le désastre européen se déroule comme une tragédie grecque. Inéluctablement, nous franchissons chacune des étapes qui va nous amener vers la catastrophe finale et je vais donc commencer par rappeler les stations par lesquelles nous sommes déjà passés avant que de préciser la prochaine destination qui sera la nationalisation de toute l’épargne longue dans la zone euro (compagnies d’assurance, caisses de retraite etc.) Tout commence avec la création de l’Euro en 1998, et j’annonce la première station, c’est -à -dire la faillite de l’Europe du Sud en 2002 (voir des Lions menés par des Ânes), qui se produit vers 2011 -2012. L’industrie Italienne est moins efficace que l’industrie Allemande mais avait pu rester compétitive de 1970 à 1998 grâce à des dévaluations répétées, ce qui permettait à la production industrielle italienne d’avoir le même taux de croissance que son…
La notion de masse monétaire excédentaire
26 avril 2021 Charles Gave L’inflation, c’est de subventionner des dépenses qui ne rapportent rien avec de l’argent qui n’existe pas. Jacques Rueff Avis au lecteur : Il va falloir s’accrocher. Dans ce papier, je vais essayer d’expliquer du mieux que je le peux une notion qu’une grande majorité de mes clients institutionnels ont du mal à comprendre, et pourtant c’est leur métier. Je vais faire mon possible. La bonne nouvelle est qu’il n’y aura pas d’interrogation écrite à la fin et que vous pourrez poser des questions sur le site comme d’habitude. Pour faire tourner une économie, il faut de l’argent et cet argent qui tourne à son tour, les économistes l’appellent la « masse monétaire » qui n’est rien d’autre que la somme des billets de banque, du cash, des crédits etc. Dans le graphique ci-dessous, je prends M2 qui est ce que Milton Friedman recommandait de prendre. La ligne bleue représente le PIB NOMINAL et la ligne rouge la masse monétaire, ajustée pour le PIB nominal. Pourquoi ajustée ?…
Un monde à deux soleils
19 avril 2021 Charles Gave La plupart d’entre nous se souviennent d’une scène du premier film de la guerre des étoiles dans laquelle Luc Skywalker, dans le désert, regardait se coucher deux soleils à l’horizon. Et je m’étais dit « Tiens, ça doit être difficile de calculer l’orbite des planètes dans un système solaire qui comporte deux soleils, et ça m’étonnerait bien que le système soit stable”. Eh bien, il en est de même pour un système monétaire international. En général, il y a au centre un « soleil » autour de qui tout le reste tourne joyeusement, et ce soleil a été historiquement soit l’or, soit la monnaie du pays dominant militairement, scientifiquement, commercialement, culturellement, financièrement, appuyée ou non sur l’or. Ainsi, de 1814 à 1914 ce fut le sterling, gagé sur l’or, qui laissa la place au dollar à partir de 1945, d’abord ancré dans l’or et à partir de 1971 flottant librement. Et bien sûr, de 1914 à 1945, aucune monnaie dominante n’existait, ce qui fût l’une des causes d’abord…
Pourquoi le libéralisme ?
12 avril 2021 Charles Gave Si j’avais reçu un euro chaque fois qu’un « sachant » quelconque avait dit ou écrit quelque chose de désagréable, d’insultant, de faux ou de calomnieux sur le Libéralisme, je serai enfin riche comme je le mérite. Et ce qu’il y a de merveilleux dans ces anathèmes est bien sur qu’elles viennent aussi bien de la droite (qui a trahi la Nation) que de la gauche (qui elle trahissait le peuple), des communistes (il en reste beaucoup et on les voit partout alors qu’ils devraient se cacher), de l’Université (où l’on n’apprend plus rien), des Media (qui ne nous informent plus sur rien), du monde des affaires (qui a perdu toute légitimité en se vendant à l’Etat pour un plat de lentilles), du chauffeur de taxi, de ma concierge… Et tous ces gens ont bien entendu raison puisque le Libéralisme a permis en trois siècles un doublement de l’espérance de vie, d’abord en Occident, puis dans le monde entier, la fin de l’esclavage dans tous les…
La sortie du Covid19
7 avril 2021 Institut Libertés Charles Gave Founding Partner & Chief Executive Officer de GAVEKAL Président du Biarritz Olympique Pays Basque J’ai beaucoup de chance : depuis l’arrivée du Covid il y a un peu plus d’un an, je n’ai perdu aucun proche, aucun ami, et même aucune connaissance, même lointaine, à cette épidémie. Malheureusement, ces deux dernières semaines, la chance a tourné. J’ai maintenant perdu du deux amis (l’un de 80 ans, l’autre de 65 ans), décédés tous les deux, trois jours après avoir pris leurs ‘vaccins’. Pour être tout à fait franc, j’ai encore du mal à y croire. Avec tout le martelage des médias, j’aurai cru que la probabilité de ne connaitre personne qui soit mort du Covid eut été minuscule. Et que la probabilité de connaître non pas une personne, mais deux personnes qui soient mortes juste après leurs piqures soit encore plus petite. Et que donc la probabilité de ces deux évènements soit encore plus faible que de me retrouver avec le ticket gagnant…
La croissance des dépenses étatiques comme source de croissance économique
4 avril 2021 Charles Gave Deuxième partie du papier sur le Keynésianisme comme source de tous nos malheurs Dans l’article de la semaine dernière, j’expliquai pourquoi des taux anormalement bas (le premier pilier du keynésianisme) ne pouvaient mener qu’à des désastres économiques. Dans ce second papier, je vais m’essayer à montrer que la croissance des dépenses étatiques, le second pilier de la pensée, sic, Keynésienne vient à chaque fois finir le travail commencé par une politique monétaire débile en interdisant toute croissance économique puisque l’Etat va monopoliser l’épargne disponible pour financer des transferts sociaux inutiles ou frauduleux et des châteaux en Espagne qui ne rapportent jamais rien. Commençons par un état des lieux. Pour ce faire, je ne connais pas de meilleur exemple que la France, puisque le secteur public n’a cessé de monter par rapport au secteur privé depuis 45 ans, ce qui veut dire que les autorités françaises ont suivi à la lettre les recommandations de Keynes. A noter que contrairement à la Grande-Bretagne, nul ne peut voir,…
Plus je vieillis, plus je trouve le Keynésianisme débile
29 mars 2021 Charles Gave Dans le fond, il y a deux idées fortes dans le Keynésianisme : La première stipule que les épargnants sont stupides et ont tendance à épargner trop. Pour éviter que cet excès d’épargne ne crée une dépression, il faut donc que la banque centrale procède à ce que Keynes appelait « l’euthanasie du rentier », en maintenant des taux réels négatifs sur les placements sans risque pour faire fondre cette épargne excédentaire. La deuxième avance que les entrepreneurs sont tout aussi stupides, mais dans l’autre sens, à cause sans doute d’un surplus de testostérone (animal spirit disait Keynes), et vont continuer à investir, même si la demande finale baisse. Et du coup nous dit Keynes, le système économique va être en surcapacité perpétuelle. Dans ce monde, où les intervenants économiques sont stupides, heureusement la banque centrale et le gouvernement ne le sont pas. Le rôle de la banque centrale sera de maintenir des taux très bas perpétuellement pour que les entrepreneurs n’aient pas de mal à…