
par Nicolle Esterolle Rassurez-vous, elle va bien, et d’autant mieux qu’elle n’a rien encore trouvé, et que cela justifie qu’elle poursuive sa tâche aussi noble que désintéressée… Et qu’elle continue d’être alimentée en subventions. Le postulat de fond à ne pas oublier pour aborder ce sujet, c’est que l’art dit contemporain n’est pas un art au sens commun, habituel ou historique du terme… Non, il s’agit d’un art totalement nouveau, d’un art sans art, immatériel et de pensée pure… « C’est quand j’ai compris que l’art contemporain n’était pas de l’art, que je suis devenu artiste contemporain » avait déclaré Bertrand Lavier , l’ex-horticulteur, parvenu ensuite au top five des stars de l’art officiel français… Cet « art sans art », comme le dit Jean-Philippe Domecq, ce trou avec rien autour, cette absence au monde réel, cette béance ontologique, peut donc devenir l’objet d’une recherche sans objet, c’est à dire d’une recherche absolument fondamentale, d’une radicalité et d’une pureté absolues. Et l’on assiste alors à cet étonnant retournement…