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L’Euro, raison délirante

Par Jacques Sapir Les différentes révélations sur les conditions dans lesquelles a été arraché l’accord, et il vaut mieux parler de diktat entre la Grèce et ses créanciers illustrent bien ce que l’on pouvait en penser à chaud. Cet accord est un véritable désastre pour l’ensemble de ses signataires, et pour la Grèce en premier lieu. La longue interview donnée le mercredi 14 juillet dans la nuit par Alexis Tsipras à la télévision d’Etat ERT le confirme. Il avoue d’ailleurs que cet accord est un « mauvais accord ». L’analyse qui en est faite sur son blog par l’ex-Ministre des finances, M. Yannis Varoufakis va dans le même sens. De plus, le Fonds Monétaire International a rendu publique une note d’analyse, qui avait été communiquée à TOUTES les parties en présence dès le 6 juillet et qui montre de manière irréfutable que cet accord n’est pas viable. Dès lors se dévoile une autre face du drame qui s’est déroulé dans la nuit du 12 au 13 : tout ceci ne sert à rien.…

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Economie internationale : risque chinois, risque américain

Par Philippe Fabry Les difficultés agitent depuis deux semaines la bourse chinoise, qui devraient empirer avec l’annonce des résultats économiques trimestriels le 15 juillet prochain, probablement décevants. Les gens ne se rendent pas bien compte de ce qu’il se passe : on parle beaucoup de « correction », quoi qu’un peu brutale, des bourses chinoises après une envolée d’un an. Cette idée de « correction » induit l’idée fausse que la baisse va se stabiliser une fois des valeurs normales retrouvées. Parenthèse : lorsque l’on dit que la bourse a perdu 30% mais qu’elle avait gagné 150% en un an, cela ne signifie pas que les cours sont encore  120%  plus haut que ce qu’ils étaient il y a un an ; ils sont supérieurs de 70% à ce qu’ils étaient il y a un an, c’est-à-dire qu’ils ont perdu pratiquement 50% de la valeur gagnée depuis un an. (suite…)

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Nous sommes des nains sur les épaules de géants (Bernard de Chartres)

Par Charles Gave Monsieur Attali, un nain sur les épaules de pygmées, explique à qui veut l’entendre que l’économie mondiale est devenue incompréhensible et que donc nous avons besoin d’un gouvernement mondial. Monsieur Attali est un spécialiste de ce qu’il est convenu d’appeler en logique pure un «  non sequitur » c’est-à-dire une absence de relations directes entre la première et la seconde partie de la phrase. L’une de ses phrases sans connexion aucune  fut « L’euro créera  plus de croissance en Europe parce que ce sera une monnaie unique » dont chacun peut constater le coté prémonitoire aujourd’hui.  (suite…)

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Crises et Dévoilement

Par Jacques Sapir Nul ne peut prévoir le résultat du référendum qui se tiendra en Grèce le 5 juillet prochain. Les électeurs grecs sont soumis à une pression tant économique que médiatique sans précédents pour les convaincre de voter « oui ». Les exemples ici abondent, depuis les déclarations des hiérarques de l’Union européenne (les Juncker, Schulz et autres) jusqu’aux pressions faites par les entreprises grecques, en passant bien entendu par la pression la plus importante, et la plus significative, celle de la Banque Centrale européenne qui a coupé l’accès au compte des entreprises grecques, les empêchant de commercer avec l’étranger. On est en train d’étrangler la Grèce, en la privant de liquidités, et ce au moment même ou le FMI reconnaît le bien-fondé des positions défendues par le gouvernement d’Alexis Tsipras. L’ampleur de l’ingérence européenne est sans égale ; elle constitue un scandale inouï et un déni de démocratie immense. Elle jette un doute sur l’honnêteté du résultat si le « oui » devait l’emporter. (suite…)

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Grèce : enfin de bonnes nouvelles

par Charles Gave Lénine avait coutume de dire que pendant certaines semaines, plus d’événements inouïs se passaient que pendant toutes les décennies précédentes et c’est une idée que je crois très juste. C’est peut être ce que nous allons vérifier une fois de plus dans les semaines qui viennent. Prenons l’Euro. Depuis sa création, je ne cesse d’expliquer à qui veut bien l’entendre que tout cela finira très mal et que l’Euro n’est pas une monnaie, mais une construction complètement artificielle qui allait détruire l’Europe de la diversité que j’aimais profondément, dans l’espoir insensé de créer de toutes pièces un Etat Européen dont seuls des technocrates non-élus  seraient les bénéficiaires. Et j’étais loin d‘être seul à me faire du souci. (suite…)

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