
Par Philippe Fabry Si je vous parle d’un peuple rassemblé par un prophète, qui le désigna comme élu de Dieu, lui enseigna une loi divine et, profitant de l’effondrement d’un ancien empire, le conduisit hors du désert à la conquête de terres fertiles sur lesquelles il imposa sa domination durant des siècles, avant d’être à son tour dominé successivement par différentes puissances étrangères contre lesquelles il développa un si grand complexe et un si fort ressentiment qu’il s’adonna largement au terrorisme, dans un grand choc des civilisations, vous penserez que je parle de l’islam, de ses rapports avec ses anciens colons européens et les nouveaux maîtres américains ? Je parle pourtant des Juifs de l’Antiquité, de leurs rapports avec les Grecs et les Romains. Si je vous raconte l’histoire de vieilles nations souveraines qui, en dépit d’un socle culturel commun, en vinrent à se faire les plus horribles des guerres ; qui, épuisées par les combats et les massacres, cernées par des superpuissances à l’Ouest et à l’Est, décidèrent de…