Par Charles Gave 23 avril 2018 Compte tenu de la complète nullité de le la presse française dès qu’il s’agit de ce que dit ou fait monsieur Trump puisqu’elle ne prend ses informations que du New York Times, j’ai pensé qu’une petite mise à jour de ce qui se passe à Washington intéresserait peut-être les lecteurs de l’IDL. En voici un (très bref) résumé. Le numéro deux du FBI, Andy McCabe a été viré du FBI il y a quelques semaines en perdant tous ses droits à la retraite pour faute(s) lourde(s) à la suite d’une enquête diligentée par monsieur Horowitz, contrôleur général de l’administration aux USA, personnage totalement indépendant des pouvoirs politiques et qui d’ailleurs avait été nommé à ce poste par Obama. La semaine dernière, la même administration a demandé à ce que monsieur McCabe soit inculpé par le ministère de la Justice pour avoir menti au moins trois fois lors de témoignages qu’il avait effectués sous serment devant le Congrès, ce qui aux USA…
L’inventeur de la balançoire à double godemichet bientôt à l’Académie des Beaux-Arts ?
Par Nicole Esterolle Comparable à l’entrée d’ analphabètes à l’Académie Française , voici, après Jean-Luc Bustamante, que Fabrice Hyber va sans doute être élu à l’Académie des Beaux-Arts. Le 25 avril, on va savoir si les réseaux tant institutionnels que marchands de l’art dit contemporain, ont réussi leur deuxième intrusion dans cette vénérable institution qu’est l’Académie des Beaux-Arts, sur laquelle il semblent déterminés à établir leur tutelle. Mr Bustamante comme Mr Hyber sont des conceptalo-posturaux, déconstructionnistes , casseurs de code, sociétalo-questionnatoires, qui revendiquent ne savoir ni dessiner, ni peindre et méprisent ces aptitudes…Ils sont ainsi des produits exemplaires de l’appareil culturel d’Etat dont s’est doté la 5 ème République pour faire rayonner l’art français dans le monde. Mr Bustamante doit sa notoriété hexagonale d’artiste à la remorque de camion qu’il avait introduite dans une chapelle à Carpentras, il y a une dizaine d’années. …et obtenu 80 000 euros de dommages et intérêts ( au titre de destruction d’œuvre d’art), après que le Maire le Ville (pourtant pas FN) eût fait…
la situation diplomatique internationale autour de la Syrie
par Philippe Fabry 17 avril 2018 1-Dans une tribune publiée sur le site Bloomberg, l’économiste américain Tyler Cowen se réfère à l’histoire et à la théorie des jeux pour décrire le cas syrien. Selon lui, la multiplicité des acteurs sur le terrain, de l’Iran à la Russie, en passant par la Turquie et les interventions israéliennes et occidentales, soutenues par l’Arabie saoudite, font entrer le terrain syrien dans un niveau de complexité tendant à le rendre aussi imprévisible que dangereux. Une situation qui pourrait ainsi se différencier d’autres crises internationales majeures, plus simples dans leur lecture, mais qui pourrait s’apparenter aux événements de 1914. Cette comparaison est-elle pertinente ? La multiplicité des acteurs est indéniablement un obstacle à la résolution des différents par des négociations et la recherche de compromis : il est évident que l’on trouve plus rapidement un terrain d’entente à deux qu’à trois, quatre ou dix. Chaque intervenant ou groupe d’intervenants ayant son intérêt, la paix pure et simple est très difficile à faire, et…
Mais que se passe-t-il au Moyen-Orient ?
Par Charles Gave 16 avril 2018 Tout le monde au Moyen-Orient connaît la blague du scorpion et de la grenouille. Un scorpion veut traverser une rivière et demande à une grenouille de le porter sur son dos. La grenouille refuse en lui disant qu’elle craint d’être piquée, ce à quoi le scorpion répond que ce serait idiot de sa part puisque tous les deux se noieraient. Bonne fille, la grenouille, convaincue par l’argument, accepte de faire traverser le scorpion. Au milieu du fleuve, bien entendu, le scorpion pique la grenouille qui avant de couler lui demande » : mais pourquoi as-tu fait ça ? » Et le scorpion de répondre « parce que nous sommes au Moyen-Orient ». Voilà une historiette qui résume parfaitement ce qui se passe là-bas depuis des décennies… Mais si j’osais un commentaire, je dirais que les choses vont de mal en pis tant les locaux, non contents de se taper dessus avec beaucoup d’entrain, doivent aussi faire face à des interventions de puissances étrangères qui semblent beaucoup plus intéressées…
Mais d’où vient la haine des riches ?
FIGAROVOX/ANALYSE – Philippe Fabry voit dans l’histoire sociale du XIXe siècle, marquée par le suffrage censitaire jusqu’en 1848 et l’interdiction des syndicats jusqu’en 1884, l’explication de l’hostilité française à l’égard des riches. L’argent est envié et le patron, toujours coupable d’oppression dans la psychologie collective, détesté par beaucoup. Philippe Fabry est docteur en histoire du droit. Il a notamment publié Rome, du libéralisme au socialisme. Leçon antique pour notre temps (éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2014). La richesse des grands patrons français soulève l’indignation. On multiplie les calculs pour montrer à quel point leur enrichissement est «indécent» comparé au revenu d’un salarié au SMIC, sans jamais réfléchir aux causes de cet enrichissement et à ses retombées sur l’économie française. Ce qui nous intéresse ici est ce mal très français: la haine du riche, toujours perçu comme exploiteur, avide, malfaisant et voleur. L’interrogation à propos de son origine est souvent soulevée, mais trouve rarement une réponse satisfaisante. On cite souvent le catholicisme ou l’esprit latin, mais il faudrait alors expliquer pourquoi…
Éléments de langage et réalités politiques
Par Charles Gave 9 avril 2018 Chacun sait que nos élites ne font plus de discours, mais utilisent ce que leurs conseillers appellent des « éléments de langage » pour communiquer avec les gens d’en bas (ou les « sans dents », ce qui est la même chose.) Essayons de traduire en bon français ce que peuvent bien être ces « éléments de langage ». Le principe est très simple : il y a des mots qui ont une résonance positive dans l’esprit de tout un chacun du type « amour maternel » et l’un de ces mots dans le vocabulaire politique est « démocratie ». L’embêtant c’est que tous ceux qui se présentent à des élections sont, en général, pour la démocratie, au moins en parole. Le candidat va donc demander à ses spécialistes en communication de lui fournir des adjectifs ne signifiant pas grand-chose, mais qui auront des résonances positives chez les électeurs et qu’il pourra accoler à « démocratie ». Prenons par exemple l’adjectif « social » ou bien encore un autre adjectif « participatif. « Notre candidat ne va donc plus être simplement…
Turquie-Grèce : vers une guerre interne à l’OTAN ?
Par Philippe Fabry Le titre n’est même pas de moi mais du Weekly standard, et il est vrai que la question mérite d’être posée, tant est vive l’escalade des tensions entre les deux pays, à l’initiative évidente d’une Turquie qui recherche la confrontation. L’une de ses nombreuses manifestations d’agressivité depuis le coup d’Etat manqué contre Erdogan, lequel, ayant échappé de peu à la mort à cette occasion, semble être entré dans une mentalité « on ne vit qu’une fois » et est décidé à poursuivre avec une brutalité croissante ses ambitions néo-ottomanes, très clairement formulées le 13 février dernier dans un discours inquiétant : « Ceux qui pensent que nous avons effacé de nos cœurs les terres dont, il y a cent ans, nous nous sommes retirés en larmes, ont tort, a lancé Recep Erdogan devant son parti, l’AKP. Nous disons à chaque occasion que la Syrie, l’Irak et d’autres endroits de la carte de nos cœurs ne sont pas différents de notre propre patrie. Partout où l’appel à la…
Moi, Monsieur, je déteste le capitalisme !
Par Charles Gave 2 avril 2018 Si j’avais reçu 1 euro chaque fois que j’ai entendu ou lu cette phrase proférée par un acteur, une actrice, un homme de télévision ou de « culture » produisant des spectacles que personne ne va voir, un syndicaliste, un journaliste, un professeur de philosophie, un religieux ou que sais-je encore, eh bien je serai riche, très riche Le fait que tous ces braves gens répètent ce qu’avait dit avant eux Marx, Staline, Lénine, Hitler, Goebbels, Maurras, Pétain, Mussolini, Mao, Pol Pot, Castro, Chavez, Mélenchon… ne semble pas avoir pénétré leur cortex cérébral tant ils semblent fiers de dire quelque chose d’imbécile. Car, après tout, le capitalisme n’est rien d’autre qu’un processus d’apprentissage social pour allouer entre les différents individus ceux qui auront accès au capital et ceux qui n’y auront pas accès. Dans le fond, le capitalisme n’est rien d’autre qu’un code de la route, et l’idée ne viendrait à personne de lâcher sur les routes quelqu’un qui ne sait pas comment conduire une voiture…
L’islamo-gauchisme est-il le communisme du XXI° siècle ?
L’arrestation pour apologie du terrorisme de l’ex-candidat de la France insoumise, Stéphane Poussier, n’est pas qu’un «dérapage». Pour l’historien, Philippe Fabry, cette convergence entre une certaine gauche et l’islamisme marque une tendance de fond qui pourrait faire de « l’islamo-gauchisme » le communisme du XXI° siècle. Les actes terroristes qui ont ensanglanté l’Aude ces derniers jours ont montré, dans toute sa crudité, l’ignominie de la convergence entre l’extrême gauche et l’islamisme, lorsque Stéphane Poussier, ancien candidat de la France insoumise, s’est félicité de la mort du lieutenant-colonel Beltrame, par haine gauchiste du flic. Cette apologie d’un acte de terrorisme islamiste par un représentant du vieux gauchisme ne saurait être réduite à un comportement isolé, un dérapage individuel. Il s’agit au contraire de la manifestation d’une évolution profonde du paysage politique français, qui voit peu à peu se structurer une idéologie à la vigueur dangereuse, un parti de la haine de la civilisation occidentale. Le récent effondrement des partis politiques traditionnels en France a pratiquement effacé le clivage gauche-droite au profit d’une hégémonie…
Loup y es-tu ? Que fais-tu ?
Par Charles Gave 26 mars, 2018 Mauvaise semaine dans les marchés financiers qui ont sèchement plongé et se retrouvent souvent au même niveau, voire plus bas qu’après la baisse de février. Voilà qui ne doit pas trop surprendre les lecteurs de l’IDL. À la mi- décembre 2017, je m’étais fendu d’un petit article du lundi matin, disant aux lecteurs qu’il était temps de vendre les actions en Europe et aux États-Unis pour se constituer des réserves de cash d’environ 40 % du portefeuille et que ces réserves devaient être investies moitié en yen, moitie en or. Le but de ce mouvement était de réduire la volatilité du portefeuille et de mettre de l’argent « à l’abri » tant il est vrai qu’un génie financier est quelqu’un qui a du cash à la fin d’une grande baisse. Et je rajoutais qu’il fallait renforcer les actions en Asie ex Japon et continuer à vendre Europe et USA. Voyons un peu comment ces actifs se sont comportés depuis cette date. J’ai mis tous ces prix base 100 en décembre 2017 et tous les…