Le Congrès devrait très largement adopter l’énième réforme de la Constitution destinée à réussir un coup politique de passage. En l’espèce, l’opération devrait permettre à Macron, qui a tout de même fracassé le pays, de rassembler plus de 80% des voix des parlementaires sur l’inscription totalement vaine de l’avortement comme “liberté garantie” pour les femmes. Alors que la natalité décroche comme jamais. Une fois de plus, la caste rappelle que, coûte-que-coûte, le mantra de ses valeurs progressistes s’impose à la réalité. Et l’on continue à avachir le peuple, en lui faisant croire que ses droits n’ont pas de limites…
Ce lundi à 15h30, le Congrès (les députés et les sénateurs) devrait largement adopter la réforme de la Constitution affirmant que l’avortement est une liberté garantie aux femmes, liberté définie par la loi. Nous ne reviendrons pas ici sur l’origine de cette idée, directement dérivée d’une décision (largement et intentionnellement mal interprétée) de la Cour Suprême américaine. Elle a donné à Emmanuel Macron l’occasion de monter un nouveau coup politique où l’on comprend que la Constitution n’est plus la loi suprême nécessaire au fonctionnement de nos institutions, mais où elle devient une sorte de bréviaire du progressisme moderne, où la caste rappelle ses dogmes.
Chapeau à Macron qui devrait pouvoir compter sur les voix de tout le monde ou presque, et qui se présente en rassembleur du pays grâce à un texte sans enjeu autre que symbolique (puisque personne n’a remis en cause le droit à l’avortement).
Et quel symbole adoptons-nous aujourd’hui ? Celui de l’illusion selon laquelle nous pouvons disposer de toujours plus de droits nouveaux, sans aucune contrepartie. Ainsi, la natalité s’effondre en France, de manière historique. Beaucoup de Français veulent sanctuariser leur droit à la retraite. Et, en même temps, ils veulent la reconnaissance de l’avortement. Vieillir heureux, sans effort, en travaillant toujours moins, et en ayant toujours plus de droits.
L’avachissement, donc, qui n’empêchera pas certains de demander à lutter contre l’immigration : le beurre, l’argent du beurre, et le sourire de la crémière.