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Zelensky, le meilleur ami de Poutine

 par François Martin

Poutine et Zelensly paraissent les plus grands ennemis du monde. Caractères, styles, intérêts, conflit armé, rhétorique, culture, tout semble les opposer. Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, il n’en est rien, car Zelensky fait exactement, aujourd’hui, la politique dont Poutine a besoin.

Dans cette guerre d’Ukraine qui fait rage, plusieurs épisodes se sont succédé jusqu’ici. Dans un premier temps, au début du conflit, le sort des armes a semblé favoriser la Russie, à tel point que des velléités de négociations, assez rapidement, se sont fait jour, d’abord à la frontière biélorusse, ensuite à Istanbul.

Les objectifs de la Russie en mars 2022

A cette époque, la Russie avait clairement montré, essentiellement par le fait qu’elle refusait toujours de russifier les deux oblasts du Donbass, qu’elle était intervenue pour répondre à la provocation américano-ukrainienne (1), mais qu’elle souhaitait surtout se mettre en position de force pour négocier, d’abord, un accord de type « Minsk 3 », et ensuite, et plus largement, une architecture de sécurité globale européenne, celle qu’elle réclame depuis 30 ans. Avancées sur le terrain d’une part, ouverture à la discussion d’autre part, sa guerre était donc, à cette époque, « à l’ancienne », c’est-à-dire militaro-diplomatique, et non pas purement militaire.

La Russie n’est pas déstabilisée par les sanctions

Les deux tentatives d’accords, court terme et long terme, ont avorté, sous la pression, selon ce qu’en disent la plupart des analystes, des USA et du Royaume Uni. En effet, à l’époque, les pays occidentaux espéraient remporter la victoire facilement, non pas tant sur le plan militaire que par la voie économique et diplomatique. En réalité, c’est la résistance russe aux sanctions, ainsi que le refus des pays « non alignés » de suivre le camp occidental, qui ont changé les choses. Mais l’Occident pensait vraiment pouvoir faire, sur ce point, la différence, d’où son refus d’ouvrir une séquence diplomatique. Dans la pratique, deux événements ont clairement montré à Poutine que le camp occidental n’était pas prêt à une « ouverture » :

  • l’assassinat, dès leur retour à Kiev, de deux des membres de la délégation ukrainienne, durant la négociation à la frontière biélorusse,
  • la mise en scène « spontanée », immédiate et planétaire, juste après la négociation d’Istanbul, des massacres de Boutcha, le 31 Mars 2022, et du bombardement de la gare de Kramatorsk, le 8 Avril. Sans rentrer dans les détails des incohérences des versions « officielles » de ces deux affaires, il faut bien constater qu’elles sont arrivées, l’une et l’autre, à point nommé pour expliquer aux opinions occidentales qu’on ne pouvait pas « discuter avec un monstre », pour stopper les négociations, et pour justifier le jusqu’au-boutisme guerrier du camp de l’ouest. A partir de ce moment-là, tant la rhétorique que la guerre elle-même ont changé de nature.

Progressivement, la Russie est entrée dans le “fait accompli”

Les mois qui ont suivi, et d’abord la prise de Marioupol, le 20 Mai, ont douché quelque peu les espoirs occidentaux, et aussi confirmé les Russes dans le fait que, peu à peu, la négociation pour une solution « de jure » se transformerait, si personne ne voulait leur parler, en une politique du fait accompli, « de facto ». Pour autant, la porte ouverte à un règlement restait possible. D’abord, les oblasts restaient ukrainiens, ensuite, les civils, sauf dans la zone de guerre, n’étaient pas touchés.

Pendant ce temps, Zelensky poursuivait, avec beaucoup de souplesse, il faut le dire, la politique de ses sponsors, les anglo-américains, et aussi, ne l’oublions jamais, les oligarques qui le financent et le surveillent jour et nuit. Après avoir cru, dans un premier temps, que le « jeu » devait se terminer, assez rapidement, par un accord, il a vite compris que ses commettants n’étaient pas là pour une opération politique de courte durée, ni pour le bien des peuples européens, mais pour, au maximum, une manœuvre géopolitique de longue durée, visant à l’affaiblissement de la Russie, dont son pays et son peuple seraient les instruments obligés et les martyrs, et au minimum pour une formidable opération de prédation, à double titre : d’une part, pour le lobby militaro-industriel américain, qui a vendu à l’Ukraine une quantité d’armes faramineuses, et qui, par le contrôle politico-militaire renforcé sur l’Europe, s’assure un énorme marché, terrorisé et captif, pour plusieurs décennies. Et d’autre part, pour la clique d’oligarques ukrainiens dont il est, plus encore, la créature, l’obligé et l’homme lige, et qui profite, plus que toute personne au monde, de cette situation.

Pour la caste militaro-financière, l’affaire du siècle

Pour cette clique, en effet, c’est « l’affaire du siècle » :

D’abord, de tous temps, la guerre a toujours été la façon, pour ceux qui sont bien placés, de s’enrichir très fortement et très rapidement. Tout est urgent, tout est très cher, rien n’est contrôlé, aucune justice ni police ne fonctionne sauf celles, arbitraires, du pouvoir. On peut menacer et même exécuter pratiquement qui l’on veut sans craindre de représailles. Vous avez en priorité les licences d’importation des produits de première nécessité absolue que vos réseaux revendront ensuite en exclusivité et à prix d’or, vous êtes prioritaire dans les appels d’offres publics, vous êtes propriétaire des hangars indispensables près des frontières et dans les ports, vos milices contrôlent les routes et rackettent tout ce qui passe. Vous avez accès à toutes les combines, les plus juteuses comme les plus sordides. Il faut bien comprendre que la guerre est le paradis pour les puissants.

Corruption

Ensuite, si, comme de nombreux analystes l’avancent, près de 50% des sommes et des armes sont détournées, les chiffres finaux de cette corruption sont colossaux. Jusqu’ici, les montants dépensés par l’occident, globalement, depuis le début du conflit, sont de l’ordre de 80 ou 90 Milliards de USD (2). Par ailleurs, comme on l’imagine, dans un tel cas, ce ne sont pas seulement les oligarques, en aval, qui se partagent les sommes détournées, mais aussi, en amont, les « livreurs »  qui gardent ou se font ristourner une partie de celles-ci. Là aussi, le lobby militaro-industriel américain est aux premières loges, ainsi, on peut le penser, qu’une partie des services de renseignements, des sociétés de « service » privées, et des multiples intermédiaires qui grenouillent dans cet énorme marigot ultra-mafieux. On peut aussi se dire que l’administration et une partie de la classe politique américaine n’est pas en reste (3) et, pourquoi en serait-il autrement, de la classe politique et administrative européenne ? (4)

10 milliards par mois

90 Milliards de USD pour 9 mois de guerre, cela fait près de 10 Milliards de USD de dépenses par mois. Si, tous les mois, près de 5 Milliards de USD sont détournés, cela suffit à faire comprendre que tout mois passé à continuer la guerre est excessivement bon à prendre pour de nombreux « sponsors », et que cela justifie tous les discours les plus martiaux possibles, la demande toujours plus exigeante de nouvelles armes et crédits, et l’envoi à la boucherie de toujours plus de jeunes ukrainiens. En agissant de la sorte, en étant sans arrêt maximaliste, Zelensky assure donc la fortune de ses commettants (5), ainsi que sa survie politique, sinon physique, pour un certain temps.

Mais les hyènes et les charognards ne sont pas les seuls à qui il rend service avec autant de zèle. L’autre grand pouvoir qu’il sert est Poutine lui-même.

Pourquoi Poutine gagne aussi au pourrissement

En effet, après avoir, dans un premier temps, conduit une guerre politico-diplomatique, Poutine s’est convaincu, à un moment donné, que la porte de la négociation ne s’ouvrirait jamais. C’est la prise de Liman, le 1er Octobre, qui l’a fait changer d’avis et l’a conduit à franchir le Rubicon. Jusque là, il s’était évertué, par une guerre non pas de « décapitation », mais de « dévitalisation », d’anéantir les forces vives de l’armée adverse (6). Zelensky avait reconnu, durant l’été, l’hécatombe de ses soldats. Mais au début de l’automne, l’OTAN reprend tout en main. Embauche massive de mercenaires (7), planification stratégique faite directement par l’OTAN, changement de tactique, offensives simultanées vers le nord (Liman) et vers le sud (Kherson), exploitation médiatique maximale de ces « victoires » (8), tout montre que le camp de l’ouest a décidé, non pas de choisir la discussion, mais au contraire d’en « remettre une couche ».

Poutine en tire alors la conclusion qui s’impose : il n’y aura plus de négociation, mais seulement une victoire décisive de l’un ou l’autre camp, un « fait accompli » qui décidera de tout. Plus besoin, alors de diplomatie. En accord avec cette stratégie, il russifie les 4 oblasts (pour bien montrer que l’annexion de ces territoires est irréversible), il met en branle un nouveau contingent de 300.000 hommes, il détruit méthodiquement les infrastructures civiles (eau, électricité, communications) (9), pour désorganiser le camp adverse, il se prépare (tous les analystes, y compris Zelensky lui-même,  le confirment) à une grande offensive d’hiver (10).

Des objectifs de guerre russes désormais plus radicaux

S’il continue à dire qu’il est prêt à discuter, il s’interroge maintenant publiquement pour savoir avec qui (11). Il est clair que cette rhétorique n’est plus qu’une posture, puisqu’il lui faut aujourd’hui suffisamment de temps pour conquérir le reste du territoire qu’il convoite et atteindre ses deux principaux objectifs : Kramatorsk, qui lui permettra de contrôler le Donbass, et Odessa, qui lui assurera la maîtrise de la Mer Noire (12).  Sans ces deux victoires, la position russe restera toujours en grand danger. Le Donbass restera sous la menace d’une nouvelle armée occidentale dans l’est de l’Ukraine, et le sud (et surtout Sébastopol !) sous celle d’un base otanienne à Odessa. Il est donc vital pour Poutine, maintenant, de poursuivre. Et le temps qu’il finisse sa conquête, il ne faut surtout pas que les vélléités occidentales de négociations, qui semblent se préciser au fur et à mesure que la contre-offensive se prépare, ne deviennent trop explicites. Et c’est là que le rôle de Zelensky devient précieux, sinon même indispensable. En effet, en continuant sa politique maximaliste hors sol insensée, d’abord, il continue d’enrichir ses commettants (13), mais surtout, il permet à Poutine de continuer son avance (14). Aujourd’hui, d’une certaine façon, et contre certains intérêts politiques occidentaux (15), il est l’un de ceux qui servent le mieux les intérêts des russes (16).

Zelensky est trop intelligent pour ne pas s’en rendre compte. Sans doute sait-il que la séquence « Qui veut gagner des millions ? » de ses parrains actuels va un jour se terminer, et qu’il risque fort de subir alors le sort de tous ceux qui sont devenus inutiles (17). S’il permet à Poutine, d’une façon très subtile, d’achever correctement son oeuvre, peu de chances qu’il soit accueilli à Moscou avec les anciens oligarques chassés du pouvoir, comme Ianoukovytch. Mais peut-être bénéficiera-t-il d’une protection discrète pour s’exfiltrer vers l’une de ses luxueuses villas de la Riviera italienne ou de la côte israélienne ? Nous n’en sommes pas encore là, mais un tel final aurait tout à fait du sens, bien que totalement immoral…

 

Notes

(1) Signature par Zelensky du décrêt d’attaque des territoires autonomistes en 2021, demande d’obtention de l’arme nucléaire en Janvier 2022, renforcement des bombardements du Donbass à partir du 15 Février 2022. Plus largement, politique américaine de « containment » et d’encerclement de la Russie poursuivie par les USA depuis 1991

(2)Ukraine : il y a aussi une guerre économique, par François Martin – Le Courrier des Stratèges (lecourrierdesstrateges.fr)

(3)On remarquera aussi que, par le plus grand des hasards, diraient certains, Joe Biden lui-même est au cœur de ce dispositif, par le truchement de son fils Hunter, les deux étant mouillés jusqu’aux yeux dans les affaires ukrainiennes depuis que Joe était vice-Président des USA chargé de l’Ukraine, à l’époque d’Obama. Cf le célèbre rapport Marco Polo, tiré de l’analyse de l’ordinateur de Hunter Biden, un rapport si bien occulté en France, et que d’aucuns appellent « la Pierre de Rosette du système de corruption américain».

(4)Les affaires Pfizer et le « Qatargate » commencent à ouvrir le voile sur la corruption européenne, un secret de Polichinelle, pour ceux qui connaissent un tant soit peu le fonctionnement du Parlement et de la Commission.

(5)Et la sienne accessoirement…

(6)La guerre de « décapitation », c’est une guerre de conquête militaire et politique : rapide, décisive. Celle menée par Napoléon ou Hitler avant de rencontrer les russes. La guerre de « dévitalisation », c’est celle menée par les russes contre Napoléon ou Hitler, ou par Franco pendant la guerre d’Espagne. Elle consiste à ne pas attaquer la tête politique, mais à vider l’adversaire, peu à peu, de ses forces vives, jusqu’à ce qu’il n’existe plus. C’est exactement ce que font les russes en Ukraine. Ils n’ont pas besoin d’avancer beaucoup, du moment qu’ils conservent une supériorité d’artillerie et aérienne totale, qui leur permet d’écraser les vagues d’attaques adverses et de vider de leur sang, petit à petit, leurs forces. L’énigme de Kherson n’en est pas une – par François Martin – Le Courrier des Stratèges (lecourrierdesstrateges.fr)

(7)Qui ne sont pas sans poser aux alliés de gros problèmes : d’une part, ces mercenaires coûtent entre 1000 et 2000 USD par jour. Un contingent de 10.000 soldats étrangers coûte donc, sans les « à-côtés », près de 600 millions de USD tous les mois. Cela renchérit très sérieusement le coût de la guerre pour le camp occidental. Ensuite, comme le rappelle le reportage ci-après, ces supplétifs viennent pour tuer et faire de l’argent rapide, et pas pour se faire tuer. Leur motivation, si les choses se gâtent, s’inversent. Enfin, si des milliers de cercueils ou d’amputés ukrainiens ne posent de problèmes à personne, il n’en est pas de même lorsque ce sont des polonais, des baltes, des allemands ou des américains qui meurent ou sont blessés en masse. A un certain moment, l’hémorragie sera insupportable pour les occidentaux. Back from the front: a British volunteer in Ukraine – YouTube

(8)Des victoires qui, la suite l’a prouvé, n’avaient pas de valeur stratégique. Elles étaient dues au fait que le camp russe avait soit très fortement (au nord), soit totalement (au sud) dégarni le front, pour se concentrer sur le Donbass. Il s’agit bien plus de replis tactiques russes (très bien exécutés d’ailleurs) que de victoires ukrainiennes.

(9)Comme les occidentaux l’ont fait dans toutes les guerres depuis la 2ème guerre mondiale. Sauf que la Russie ne pratique pas, contrairement à ce qu’affirme notre presse, les « bombardements de terreur », où la population est explicitement et directement visée, une technique que l’occident a abondamment utilisée dans toutes ses guerres, et que l’Ukraine pratique dans le Donbass. Ceci est prouvé par les chiffres de l’ONU, qui indiquent, jusqu’à présent, 6.500 morts civils en Ukraine . Ceci est sans doute sous-évalué, mais c’est bien moins que les 100.000 morts civils de la première semaine de la guerre d’Irak !

(10)Elle tarde à venir pour deux raisons : d’abord, parce qu’il ne suffit pas que le froid s’installe pour que le sol soit praticable pour les engins lourds. Il faut qu’il soit gelé en profondeur. Et cela prend plusieurs semaines. Ensuite, parce que le Général en chef russe, Sourovikine, est un organisateur systématique et méticuleux. C’est un Montgomery et non pas un Rommel, qui ne mettra les choses en route que lorsque tout sera prêt dans les moindres détails. Pour cette raison, tant qu’il n’a pas sa logistique complète et que le sol n’est pas praticable, et mis à part à Bakhmout où la « dévitalisation » continue, il prend tout son temps.

(11)Et Angela Merkel, en affirmant que la signature de Minsk 2 n’avait été qu’un mensonge pour réarmer l’Ukraine, l’a beaucoup aidé dans ce sens. Etait-ce par lâcheté vis-à-de son opinion, ou par calcul ? Et si c’est le cas, quel calcul ? Nul, probablement, ne le saura jamais.

(12)Il vient d’annoncer, au détour d’une phrase d’un discours, qu’Odessa faisait partie de ses objectifs. Seuls les naïfs pouvaient en douter !

(13)C’est dans ce sens qu’il convient d’interpréter la visite très médiatique que Zelensky fait le 21/12 aux USA. En effet, il s’agit, alors que la Chambre des Représentants est encore contrôlée par les Démocrates jusqu’en Janvier, de faire « passer la pilule » à l’opinion américaine d’un nouveau (et peut-être dernier) paquet d’aide de 45 Milliards de USD. Si cela paraît énorme, d’autant qu’il convient d’y rajouter les 18 Milliards européens récemment promis, il faut cependant remarquer que cela ne couvrira, selon nos calculs, que 6 à 8 mois supplémentaires de guerre. (avec, selon les mêmes ratios qu’aujourd’hui, 100.000 soldats ukrainiens morts supplémentaires…). Mais si l’on considère par ailleurs que 50% de cette aide sera détournée, cela veut dire que les mafias de toutes sortes et leurs « amis » occidentaux (avec, au cœur du dispositif, Hunter Biden, qui n’est toujours pas en prison, malgré les preuves accablantes du rapport Marco Polo !) se partageront près de 30 Milliards de USD de bakhchichs divers dans les mois qui viennent. Suffisamment pour justifier une visite à Bakhmut pour « remotiver les troupes », et un beau petit voyage à Washington du « héros » Zelensky… https://www.lefigaro.fr/international/comment-va-se-derouler-la-visite-de-volodymyr-zelensky-a-washington-20221221

(14)Que se passerait-il, par exemple, si Zelensky annonçait, ex abrupto, qu’il dépose unilatéralement les armes, et qu’il demande une négociation ? Pour les oligarques ukrainiens et américains, qui seraient privés de leur manne, ce serait une catastrophe. Mais pour Poutine aussi, qui n’aurait plus de justification pour sa contre-attaque. Mais soyons-en sûrs, Zelensky ne fera jamais une chose pareille ! Il n’y survivrait probablement que quelques jours…

(15)Certains politiciens américains ou européens, qui se rendent compte qu’ils vont devoir un jour justifier une opération mal préparée et ruineuse, certains chefs militaires, américains et européens, à qui on pourra reprocher d’avoir épuisé leurs stocks d’armes et mis leurs pays durablement en danger. A ceux-là, Zelensky ne rend pas service. Pour eux, ce n’est plus « le chat qui remue la queue », mais bien « la queue qui remue le chat »..

(16)Et si l’on regarde la « standing ovation » faite par le Congrès américain à Washington à Zelensky, tout en se mettant dans la peau d’un russe devant sa TV, on ne peut penser qu’une chose : ce russe se dit « Véritablement, ces américains veulent tous notre peau. Poutine a bien raison de nous défendre. Nous lui donnerons tout ce qu’il veut». Cela ne peut que faciliter la mobilisation non pas de 300.000 ou de 500.000 soldats, mais d’1 ou 1,2 millions pour sa prochaine contre-attaque, comme le prophétisent ces jours-ci Scott Ritter ou Douglas Macgregor. Lorsque Poutine a regardé la séquence, il a dû se dire : « Merci Volodimir, tu es vraiment mon meilleur ambassadeur ! »…