La guerre en Ukraine montre des dirigeants va-t-en guerre qui n’ont que faire des populations pour atteindre leurs objectifs.
On entend dans les médias que les Européens, les Français en particulier, vont subir les conséquences de la guerre en Ukraine. Ce n’est pas exact. Ils vont subir les conséquences des décisions prises par leurs gouvernants suite à la guerre en Ukraine.
Nous avons eu le même abus de langage avec la crise dite sanitaire prétendument due au coronavirus. En réalité cette crise dite est due aux mesures de coercition sociale, aussi aberrantes que dangereuses, prises par ces mêmes gouvernants.
Les politiciens sont nocifs
Ce sont les États, donc les politiciens, qui déclenchent les guerres, pas les individus qui aspirent à vivre en paix.
Le conflit que nous vivons aujourd’hui entre la Russie et l’Ukraine est dû à une succession de décisions prises, au fil de l’Histoire, par les dirigeants de ces pays, et ceux d’autres pays ayant un intérêt géopolitique, économique, stratégique à intervenir dans cette région.
Le débat chez les politiciens, dans les médias et sur les réseaux sociaux, tourne depuis le début de la crise, sur qui a tort et qui a raison, qui est le gentil qui est le méchant. Chaque camp appelle à la rescousse l’Histoire et la présente à son avantage pour justifier son action. Les images terribles diabolisent l’ennemi. La manipulation et la propagande battent leur plein. Le but étant que son camp soit reconnu dans son bon droit et que l’opinion publique bascule de son côté.
Les politiciens doivent toujours faire quelque chose. Leur grand problème est d’être accusé de ne rien faire. C’est la pire des insultes. Ils sont en place pour faire. L’État ne sais pas ne rien faire.
À partir de là les politiciens et leurs affidés font n’importe quoi, perdent leur sang froid, succombent à l’émotionnel, s’agitent, l’œil rivé sur les réseaux sociaux, les médias, leur popularité. Ils sont dans leur monde. Ils se tirent la bourre. Il n’y en a pas un pour calmer l’autre. Ils suivent leurs propres intérêts : asseoir leur pouvoir, obtenir la gloire, être réélu, assouvir leur soif de puissance. Sans oublier les profits mutuels que tirent l’État et le capitalisme de connivence de leur collaboration.
Les sanctions économiques
Les sanctions économiques ce n’est pas du courage, c’est de la lâcheté. C’est l’absence du courage nécessaire pour mettre sa peau au bout de ses convictions.
La guerre est une spoliation et les sanctions économiques sont une spoliation légale. Elles privent des gens, qui n’y sont pour rien, de leur projet de vie, de leurs libertés, de leur propriété, de leur personnalité. « Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’homme. » Frédéric Bastiat, La Loi (1850)
Les sanctions économiques sont un moyen de coercition, comme les armes. Elles sont un véritable acte de guerre. Mais les gouvernants ont peur de la vérité et mentent à leurs populations. « Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie », comme s’ils étaient effrayés et refusaient d’assumer les conséquences possibles, ultimes, eschatologiques de leurs décisions. C’est une tentative d’exorciser le caractère belliqueux de leurs actes hostiles.
« Nous devons tous, tous, faire un effort. Nous devons tous prendre conscience que nous entrons dans un monde nouveau, » a dit Bruno Le Maire. Un sacrifice contraint est une spoliation, ce n’est pas de la solidarité. La véritable solidarité ne peut être que libre.
Les sanctions ont des conséquences néfastes sur toutes les populations des pays concernés. Ce sont elles qui trinquent. Les sanctions économiques ajoutent du malheur au malheur. Faire crever de froid les Européens, ruiner les Français, les Européens, les Russes ne sauvera pas un seul Ukrainien, ni un seul Russe d’ailleurs. Plonger les gens dans la misère ne mettra pas fin à la misère, ni aux souffrances dans les pays en guerre.
Au final, il n’y a pas de différence entre une usine détruite par des bombes ou des obus ennemis et une usine détruite par les sanctions économiques prises par son gouvernement prises contre ses ennemis. Dans les deux cas l’usine est détruite.
Dans le premier cas c’est un acte de guerre commis par l’ennemi. Il y a une logique, il vous veut du mal. Dans le second cas c’est aussi un acte de guerre, mais de votre propre gouvernement. Officiellement contre l’ennemi, mais surtout contre sa propre population. En vérité c’est elle qui est sanctionnée.
Dans les faits le gouvernement qui prétend vous protéger fait davantage de mal que l’ennemi supposé vouloir vous détruire. Votre gouvernement est plus nocif que vos ennemis. Avec un protecteur pareil vous n’avez pas besoins d’ennemis. Votre gouvernement vous prend pour des imbéciles.
Par pitié ne nous protégez plus !
Protéger les Français relève de la propagande, comme lors la crise dite sanitaire. C’est le leitmotiv du gouvernement. « Nous avons débloqué 17 milliards d’euros de dépenses publiques pour protéger les Français » dit Bruno Le Maire. 17 milliards que nous n’avons pas, pas plus que nous n’avions les 460 milliards du « quoi qu’il en coûte ». La vérité est qu’il prétend protéger les Français contre les conséquences des mesures nocives qu’il prend à leur encontre. Le mieux aurait été qu’il ne prenne pas ces mesures.
Des conséquences imprévisibles
L’Europe est dans la morale, c’est sa spécificité. Partant de là, elle est en pointe dans les sanctions mais elle n’en a pas les moyens.
Les gouvernements ont désarmé, dépensé des centaines de milliards pour « sauver la planète », rendu l’énergie rare et chère, arrêté l’économie et dépensé encore des centaines de milliards au prétexte du coronavirus. La France est l’un des pays européens les plus mal en point. Elle est complètement ruinée, croule sous les déficits, la dette, le chômage, son secteur marchand est faible, son industrie moribonde, une grande partie de sa population est misérable ou pas loin, sa société se délite. La France est en état de faillite totale économique, sociale et culturelle.
Le reste du monde, États-Unis en tête, est très en retrait parce qu’il est dans la réalité géostratégique. Gouverner à la moraline a des conséquences finales bien plus dramatiques que de gouverner géo-stratégiquement.
Les conséquences des sanctions économiques sur les populations iront bien au-delà que de les faire avoir froid, d’augmenter le prix des carburants ou de la nourriture. Les conséquences des sanctions économiques sont inconnues. Elles ne sont jamais circonscrites. Elles sont d’emblée mondiales. Toute l’économie risque de s’effondrer. L’Europe sera en première ligne si cela arrive. Elle est le maillon faible de ce conflit.
Il ne faut pas oublier que la Deuxième guerre mondiale fut une conséquence du repli sur soi, de l’autarcie et de l’effondrement des échanges internationaux.
Épargner les populations
De toute façon combats il y a, combats il y aura. Autant limiter les dégâts. Autant épargner le plus possible les populations. Les sanctions économiques n’ont pas d’efficacité sur les combats, elles ne mettent pas fin à la guerre non plus. Le moindre mal est de circonscrire le champ de bataille. Il est bien plus cohérent une fois que l’on a choisi son camp, de lui envoyer des armes, des volontaires, des troupes, et de préserver la liberté économique. (l’Histoire le montre en Corée, au Vietnam, en Afghanistan…) tout en ne cessant jamais de discuter. D’autant qu’existent des médiateurs sérieux et discrets qui existent : Chine, Turquie, Israël, Allemagne…
La guerre c’est atroce. Mettre en jeu la vie d’un homme est une acte grave. Le seul sacrifice qui vaille est volontaire.
« Or, quand la force intervient légitimement, ce n’est pas pour sacrifier la liberté, mais pour la faire respecter. Dans quel cas l’emploi de la force est-il légitime ? Il y en a un, et je crois qu’il n’y en a qu’un : le cas de légitime défense. […] Le droit de celui dont on attaque la liberté, ou, ce qui revient au même, la propriété, les facultés, le travail, est de les défendre même par la force » Services privés, service public. (1850)
Pour se battre il faut une motivation personnelle, défendre sa patrie, sa terre, sa famille. C’est pourquoi les Ukrainiens nationalistes se battent bien. Les russophones en font autant.
Les politiciens changent, leur politique change avec le vent ou leur intérêt propre. Ils considèrent les individus comme des pions. Se battre pour des politiciens ne viendrait à l’idée de personne. Pourtant c’est ce qui se passe. Par patriotisme, pour défendre leur terre ou leur famille, ceux qui se défendent se battent pour les politiciens et sauveront peut-être leur régime.
Les politiciens ne supportent jamais les conséquences de leurs actes. Ce sont toujours les populations qui subissent les répercussions de décisions qui leur échappent et à laquelle ils n’ont aucune part. Ce sont les individus qui paient la facture des fautes des politiciens. Ce sont les populations qui morflent, soit directement de la guerre, soit des sanctions économiques.
C’est pourquoi quand les gens subissent la première cause, il faut ne pas aggraver leur sort en ajoutant la seconde.
Trop de « grands hommes »
Ces dernières années ont été néfastes pour les libertés individuelles. L’État gouverne par la peur. Plus les gens ont peur, plus l’État les manipule comme des marionnettes et plus il s’étend.
Pour créer et accroître l’effroi il a fabriqué trois puissants leviers afin d’accentuer son emprise sur les individus. Ces puissants leviers sont : le réchauffement climatique, les covid, et maintenant la guerre, la vraie.
Tous reposent sur une doxa, tous impliquent la suppression de la liberté d’expression, tous entraînent une destruction des droits naturels individuels universels, tous anéantissent le projet de vie des individus, tous entraînent la destruction de l’économie, en particulier du secteur marchand spécifiquement visé. Ces leviers sont complémentaires et synergiques. La peur engendrée par l’un nourrit la peur créée par l’autre. Le résultat est la soumission des populations. Le résultat est le totalitarisme.
Pour s’en sortir il faut que chacun recouvre la responsabilité de sa vie et sa liberté d’échanger.
« Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle. » Frédéric Bastiat La Loi.(1850)