En 2011, un politicien travailliste anglais, Paul Flynn, eut une merveilleuse inspiration en inventant une nouvelle notion, l’ineptocratie. “L ‘ineptocratie est un système de gouvernement dans lequel les moins capables de diriger sont élus par les moins capables de produire quoique ce soit pour subvenir à leurs propres besoins, mais qui, néanmoins, sont récompensés en recevant biens et services produits par des gens à qui l’on vole le produit de leur travail et dont le nombre ne cesse de diminuer. »
A l’époque, j’avais publié un papier sur cette nouvelle forme de gouvernement à laquelle Aristote n’avait pas pensé, pour retrouver, la semaine d’après, dans le Figaro Magazine, un article de Jean d’Ormesson reprenant la définition de l’ineptocratie dont il s’attribuait la paternité, ce qui n’avait pas laissé de me surprendre, mais pas tant que cela.
Je vais donc partir du constat que nous avons été en ineptocratie depuis trente ans au moins et que, dans le fond, nos gouvernements n’ont qu’une idée, voler les talents aux bons serviteurs pour les refiler au mauvais serviteur, en en gardant une part importante pour eux (cf. la parabole des talents dans les Evangiles). Hélas pour lui, le mauvais serviteur, celui qui enterre son talent, est envoyé en enfer, « là où il y a des pleurs et des grincements de dents » car le Christ n’a guère de sympathie pour les paresseux et les passagers clandestins…
Le vol n’a rien, mais rien à voir avec la charité chrétienne. Saint Paul se faisait un devoir de travailler quand il visitait chacune des communautés qu’il avait créées.
Et donc, une société qui prend aux productifs pour donner aux bons- à -rien ne peut qu’aller en enfer, et nous y sommes. Et c’est parce que nous y sommes que « les moins capables de nous diriger » sont en train de songer à « un grand réaménagement », pour continuer à nous voler le produit de notre travail.
Je m’explique.
Les ineptocrates ont non seulement dilapidé les talents que les générations précédentes leur avaient laissé, mais en plus ont emprunté comme des fous les talents que les générations suivantes n’allaient pas manquer de produire. Mais les jeunes générations se trouvent bien incapables de produire quoi que ce soit puisque les ineptocrates sont toujours au pouvoir et ne cessent de faire rentrer de plus en plus de gens incapables de produire, au motif qu’ils en ont besoin au moment des élections. Et du coup, la dette de l’Etat a littéralement explosée et est en train de devenir ingérable, ce que chacun peut constater. Or, la dette étatique n’est que de l’impôt différé.
Pour servir et rembourser cette dette, il faudrait :
- Cesser de subventionner les incapables, mais c’est impossible puisque les ineptocrates se feraient virer instantanément aux élections suivantes.
- Augmenter les impôts sur les bons serviteurs qui, du coup, pourraient soit décider de rejoindre les rangs des bons à rien, soit filer vivre sous des cieux plus cléments puisque, comme le dit la sagesse populaire, « trop d’impôt tue l’impôt «
Ils sont donc bel et bien coincés.
Mais en bons élèves de l’ENA (Ecole Nationale des Agnan, le chouchou de la maîtresse dans le Petit Nicolas de Sempé et Goscinny), ils ne manquent pas d’imagination dans leur désir frénétique de rester au pouvoir. Et le peuple du coup se doute qu’un coup tordu se prépare ,que l’on présente sous le nom de grand réaménagement (Great Reset en anglais) et prend peur à l’idée de ce qui va arriver,
A mon avis, il n’y a rien de nouveau dans les tuyaux. Il y a longtemps que le coup d’État actuel est en cours. Le grand réaménagement ne sera donc qu’une accélération d’un processus qui a commencé il y a bien longtemps.
- Les ineptocrates ont en effet commencé par massivement augmenter les impôts sur les petits épargnants, pour les spolier en imposant des taux d’intérêts à zéro pour que les nouveaux emprunts ne leur coûtent rien, ruinant de ce fait les plus méritants. Les petits épargnants ont en effet amassé environ 1500 milliards d’euros d’obligations de l’État français dans leurs assurances- vie. Il y a 10 ans, les taux d’intérêts servis sur ce placement étaient à 3 %, c’est-à-dire que les épargnants recevaient un revenu net d’impôts de 45 milliards par an. Aujourd’hui, les taux sont à zéro ou même négatifs (ce qui est une impossibilité logique puisque cela voudrait dire que le futur est plus certain que le présent) et les épargnants ne touchent donc plus rien, c’est-à-dire que les ineptocrates imposent le produit de l’épargne des petites gens à 100%, ce qui n’est rien d’autre que du vol. Et du coup le pouvoir d’achat des épargnants va baisser de 45 milliards et ils vont connaître la misère. Où l’on voit quelles sont les préoccupations premières des ineptocrates : d’après Charles Pratt (voir son interview sur la chaîne de l’IDL ), la fraude sociale s’élèverait à 51 milliards, soit à peu près la même somme. Entre condamner des vieux travailleurs a une fin de vie sordide et faire stopper une fraude gigantesque qui ne profite qu’aux mauvais serviteurs, leur choix a été vite fait.
- Ensuite, ils ont fait acheter leurs obligations, dont plus personne ne voulait, par la BCE, alors même que cela était formellement interdit par tous les traités. Pour la première fois dans l’histoire, il n’y a donc plus de prix de marché pour les obligations de notre pays, ce qui n’augure rien de bon puisque cela permet aux ineptocrates d’emprunter sans que cela ne leur coûte rien.
- Et enfin, cet été, ils ont organisé un véritable coup d’État en réussissant, au nom du Covid, à faire mutualiser la dette française par les autres pays européens, ce qui était interdit non seulement par les traités mais aussi par la Constitution allemande. N’ayant plus de bons serviteurs à piller en France, ils entendent donc maintenant piller les « bons serviteurs » allemands suédois ou hollandais. Heureusement la Pologne et la Hongrie ont opposé leurs vétos à cette tentative, pour l’instant.
Malgré toutes ces forfaitures, ils sont bel bien au bout du rouleau et du coup, comme tous les mauvais gérants, ils pensent à faire plus de ce qui a déjà échoué et donc à mettre le pied sur l’accélérateur, et nous le savons par l’intermédiaire d’un Suisse, Monsieur Schwab, l’organisateur du forum de Davos. Pour lui, le nouveau monde devrait s’organiser autour de trois principes qui seront bien sûr les fondations de ce grand réaménagement. Je donne en premier le principe, et en second la traduction pour que même le lecteur du Monde le plus obtus comprenne (je doute d’en avoir beaucoup dans le lectorat de l’IDL).
- Il faut réorganiser nos sociétés pour qu’elles soient plus « justes ». Traduction : les impôts sur la classe moyenne et ses actifs vont exploser, les paresseux vont toucher plus.
- Les États doivent investir massivement dans l’économie « verte » et transformer de fond en comble les villes et les lieux de production. Traduction : Le capitalisme de connivence a de beaux jours devant lui et votre immobilier ne vous appartiendra plus. Votre niveau de vie va baisser profondément.
- Entre le Covid et le réchauffement atmosphérique, nous avons besoin absolument d’un gouvernement mondial tant les problèmes ne peuvent plus être gérés à l’échelle nationale. Traduction : Dites adieu à la démocratie, de puissants génies comme Jacques Attali vont se coopter et assureront notre bonheur. Mais ils seront malheureusement obligés d’ouvrir des camps de concentration pour y mettre l’auteur de ces lignes et nombre de ses lecteurs, mais on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs.
Je n’ai jamais été un « conspirationniste », pensant de façon générale que la bêtise humaine suffisait à expliquer nombre de désastres, mais je dois dire que le Covid est arrivé vraiment à point nommé pour donner une apparence de légitimité aux trois propositions mentionnées ci-dessus.
Le réchauffement atmosphérique qui aurait dû nous tuer dès 2018 d’après monsieur Gore en 2008 ne faisant plus peur à personne, il était urgent de créer une nouvelle grande peur de l’an 2000 pour ramener les citoyens à une saine obéissance, ce qui n’a pas manqué de se produire, à la grande satisfaction du lecteur du Monde – électeur de Macron.
Le grand réaménagement n’est donc rien d’autre que la contre-attaque des hommes de Davos et autres ineptocrates pour rester au pouvoir envers et contre tout.
Et il faut bien que le lecteur se rende compte d’une chose et d’une seule : un homme libre soit n’a rien à lui et est complètement autonome (un ermite dans la montagne se nourrissant de racines), ou au contraire il a une certaine indépendance financière, fondée sur des actifs (actions, terres, immobilier, métaux précieux) dont la possession est garantie par le Droit de Propriété qui existe dans toutes les Constitutions des pays démocratiques. L’ennemi n’est pas l’ermite, mais celui qui dit non parce qu’il est indépendant financièrement. Ils vont donc nous piquer nos actifs, et cela détruira nos démocraties.
Pour résoudre leurs problèmes, la solution la plus simple est en effet d’aller chercher l’argent là où il est, c’est-à-dire dans vos poches. Et donc, pour résoudre les problèmes fiscaux des États gérés par les ineptocrates, le plus simple est d’annuler tout ou partie de la dette de l’État français, par exemple, et de la remplacer par une reconnaissance de dette ne donnant droit à aucun remboursement mais simplement au versement d’une rente de 1.5 % tant que le détenteur est en vie.
Improbable ? Pas tant que ça.
En 1797, le ministre français des Finances de l’époque ferme le marché des titres d’État pour déclarer que deux tiers de la dette ne seront jamais remboursés et qu’un tiers de la dette sera échangé contre une rente perpétuelle qui versera 5 % par an et dont les cours s’effondrent immédiatement, tant tout un chacun voulait se débarrasser des titres restants tant qu’ils valaient encore quelque chose.
Je verrai assez bien monsieur Macron passer à la télévision, comme il le fait chaque semaine, lui dont la parole devait être « rare » pour nous annoncer, qu’à cause du Covid (ben voyons… !) toutes les obligations françaises déposées dans des assurances-vie seront converties en obligations perpétuelles versant du 1,5 % à leurs heureux propriétaires.
C’est donc dire que le but essentiel de tous ces malfaisants va être maintenant de s’attaquer au droit de propriété soubassement ultime des systèmes démocratiques, ce qui implique un certain nombre de conséquences.
- Interdiction du cash
- Destruction des monnaies pour liquider la dette étatique.
- Diabolisation de tous les élus (Orban, Trump, Salvini, Dutertre etc…) n’acceptant pas le « projet » que nos ineptocrates transnationaux ne dissimulent même pas.
- Excommunication et mise au pas de tous les intellectuels qui ne pensent pas comme eux.
- Fermeture des librairies. Interdiction d’un certain nombre de livres ou d’émissions qui sont brûlés en place publique.
- Destruction des commerçants indépendants, qui tendent à soutenir les populistes et le droit de propriété.
- Faillite des propriétaires de logements qui seront tous squattés sans vergogne par les représentants de la classe des gens ne produisant rien mais ayant tous les droits.
- Instauration d’un salaire versé à tout un chacun dans la population quel que soient ses mérites ou ses efforts.
- Euthanasie des vieux dans les maisons de vieillesse (ce qui a bien commencé lors de la crise du covid).
- Interdiction des cultes et des rassemblements pour des raisons sanitaires.
Le lecteur remarquera sans effort que toutes ces dispositions, même les plus farfelues sont d’ores et déjà en place.
Ma conclusion est donc toute simple : l’attaque que je sentais arriver depuis des années contre nos libertés fondamentales est lancée et bien lancée, et le combat fait rage aux USA entre Trump et la classe des ineptocrates criminels.
Les citoyens américains ont bien de la chance, eux ils peuvent s’armer.