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Affaires judiciaires aux USA

par Charles Gave

 

À deux reprises déjà, j’ai entretenu les lecteurs de l’IDL des difficultés judiciaires que risquait de connaître le parti démocrate aux États-Unis. Et là, je dois confesser un peu de naïveté. Je m’attendais à ce que le tir soit concentré sur madame Clinton, tant elle avait commis de crimes et de fautes.

En réalité, ce n’est pas ce qui s’est passé.

Dans les faits, monsieur Trump s’est rendu compte que les trois grandes organisations qui contrôlent la vie judiciaire aux USA, c’est-à-dire le ministère de la Justice, le FBI et la CIA avaient été soigneusement noyautées par l’administration Obama, selon les bons vieux principes de ses maîtres trotskystes, Frank Marshall Davis, Saul Alinsky et Bill Ayers.

À l’évidence, ces trois organisations travaillant en étroite collaboration les unes avec les autres avaient monté une vraie opération de commando, d’abord pour empêcher monsieur Trump d’être élu (raté) et ensuite, une fois leur ennemi élu, pour l’empêcher de gouverner et si possible pour le faire révoquer au nom d’une soi-disant entente avec la Russie grâce a la procédure de « l’impeachment », semblent être compromises dans cette opération, l’ancienne ministre de la Justice du Président Obama aux USA, les numéros deux et trois du même ministère, les numéros un deux, trois et quatre du FBI, l’ex numéro un de la CIA (un ancien membre du parti communiste américain) et pas mal de petit fretin.

Déjà, les numéros un du FBI et de la CIA ont été virés de leurs positions et seraient l’objet d’enquêtes diverses et variées.  Le numéro deux du FBI a lui aussi été viré, et a perdu tous ses droits à la retraite, tout en étant l’objet d’une enquête judiciaire qui risque de l’amener en prison pour au moins vingt ans, le numéro trois vient d’être viré, le numéro quatre, chef des services juridiques a donné sa démission, mais serait en train de témoigner à charge (plea-bargain) contre ses anciens complices devant un Jury spécial qui aurait été installé à l’intérieur même du DOJ.

Bref, ça sent le sapin. Watergate va apparaître comme de la roupie de sansonnet, car cette fois-ci, il s’agit non pas de quelqu’un qui cherche à couvrir maladroitement des malversations de ses subordonnés, mais bel et bien de la première tentative de coup d’État dans l’histoire des USA.

Je ne sais pas si le lecteur a remarqué, mais personne ne parle de tout cela en France. On se demande pourquoi. D’où l’information pour faire sauter tout ce beau monde est-elle venue ?

Tout simplement des commissions d’enquête de la chambre des représentants et du Sénat, qui ont la responsabilité constitutionnelle de contrôler ces organisations et qui ont fait un travail remarquable malgré une obstruction constante et implacable du DOJ, du FBI, de la CIA et bien sûr des élus démocrates.  DOJ, FBI, CIA ont été obligés de livrer aux représentants élus du peuple toute une série de documents qui nous ont appris que tous ces maladroits correspondaient par email, et par ces emails nous connaissons les dessous de ce qu’il faut bien appeler une conspiration.

Ces braves gens organisaient des fuites dans la presse de documents tous faux (préparées par les sbires de madame Clinton) visant à  déshonorer monsieur Trump, et se servaient de ces fuites qu’ils avaient eux-mêmes organisées pour justifier les enquêtes que monsieur Mueller mène encore et toujours sur le Président, bien qu’il n’ait rien trouvé à ce jour.

Ces fuites (leaks en anglais) entre la haute administration et la presse sont formellement interdites au point qu’elles sont passibles de peines de prison fort longues de par la Loi américaine, ce qui n’empêchait pas UN journaliste du New York Times de maintenir des contacts constants avec TREIZE de ces personnes, toutes en charge de faire respecter la Loi aux USA et qui la violaient allègrement, ce qui paraît …curieux.

En France, cela est monnaie courante et la diffusion à but politique de ces informations est généralement assurée par un palmipède, comme on l’a fort bien vu au moment de l’affaire Fillon.

Mais nos conspirateurs ont commis une énorme erreur : dans leur désir de faire tomber le Donald, ils ont fait écouter par le service des grandes oreilles US un citoyen américain lambda, pas très malin, qui était la cinquième roue du carrosse dans la campagne de Trump, au prétexte qu’il avait des contacts avec la Russie.

Pour ce faire, il fallait demander une autorisation spéciale à un juge fédéral (qui reste anonyme), lui fournir un dossier fort bien étayé et jurer que ce dossier correspondait à la vérité en signant le document.

Or les chefs de ces braves gens ont juré et signé le dossier EN SACHANT que ledit dossier était un tissu de mensonges, ce que sembleraient prouver leurs emails. Mentir à un juge lorsque l’on est sous serment est une forfaiture, passible de la réclusion criminelle à perpétuité aux USA.

Et la beauté de la chose est que la VICTIME de cette dite forfaiture (un monsieur Carter Page) a le droit de porter plainte contre ceux qui l’ont accusé faussement, ce qu’il va s’empresser de faire en demandant en plus des compensations financières, qui vont être gigantesques. Chacun comprend qu’il était difficile pour monsieur Trump de porter plainte contre son propre ministère de la Justice, quand l’instruction de cette plainte allait être menée par le FBI s’appuyant sur la CIA pour tous les aspects internationaux du dossier, alors que les chefs (mis en place par…Obama)  de ces trois organisations n’avaient qu’un but, le faire tomber. Avec la nouvelle victime, les choses ont changé, monsieur Trump a pu sortir son arme atomique pour vitrifier ses ennemis.

Je m’explique.

Le DOJ, le FBI, la CIA s’abritaient pour ne pas livrer les documents (ou les livrer avec une sage lenteur en espérant que le Président allait perdre sa majorité a la chambre des représentants en novembre) derrière le fait que cesdits documents sont « classifiés « c’est-à-dire protégés par l’équivalent du secret défense dans notre pays.

Or une personne et une seule peut décider de déclassifier tous ces documents s’il le juge utile et c’est le Président des États-Unis.

Et ici, je rentre dans la politique fiction et je vais peut-être avoir horriblement tort.

Je ne vois aucune, mais aucune raison qui aurait dû amener le Président Trump à rendre publics tous ces documents des mois et des mois avant l’élection. Voilà qui aurait permis à ses adversaires de regrouper leurs forces et -peut-être de contre-attaquer.

À six semaines des élections, le moment était favorable pour déclassifier tous ces documents, ce que le Président a fait, ce qui risque de non seulement déstabiliser tous ses ennemis, mais aussi toute la presse qui lui est- oh combien- hostile depuis bien avant son élection (à l’exception de Fox News et du Wall Street Journal, tous les deux détenus par Murdoch). La preuve en est qu’il est d’usage que chaque journal au moment de l’élection présidentielle publie un éditorial où le média en question prend parti pour l’un ou l’autre des candidats. Sur la plusieurs centaines de journaux que comptent les USA, seuls deux ou trois avaient soutenu le candidat Trump avant l’élection de 2016…

Mais il y a un autre avantage.

En déclassifiant TOUS les documents compromettants, monsieur Trump ne chercherait pas à se « sauver » ou à accabler ses adversaires, mais volerait au secours d’un citoyen de base martyrisé injustement par la coalition de gens puissants et de journalistes corrompus. On voit l’appel électoral d’une telle politique, où le Président actuel apparaîtrait comme le Robin des Bois moderne, cherchant à aider un « sans-grade » et sauvant de ce fait la Démocratie, mise en danger par les carabistouilles sordides de son prédécesseur, de la haute fonction publique et des dignitaires démocrates.

Je ne sais pas si les Français se souviennent, mais lors du scandale du Watergate, sous Nixon, plus de soixante hauts fonctionnaires et hommes politiques, dont le ministre de la Justice de Nixon, avaient été en prison et il avait fallu attendre des années pour que le parti républicain retrouve quelque crédibilité auprès de la population. Nixon lui-même n’avait échappé à la prison que parce que le Président Ford l’avait gracié. Pour le bien des États-Unis et s’appuyant sur la jurisprudence Ford, monsieur Trump sera peut-être assez bon pour gracier messieurs Obama et Clinton ?

Si le Président actuel réussit son coup, alors les élections vont se passer sur un thème tout simple : voulez-vous voter pour le marigot puant de Washington, ou voulez-vous voter pour des hommes qui veulent restaurer la Démocratie aux USA et débarrasser le pays de ces nuisibles ? C’est un peu comme si on avait demandé aux Français en 1958 s’ils préféraient voter pour De Gaulle ou pour Mitterrand.

Je ne doute guère du résultat, si les faits se passent comme je le suppose.

Si Trump gagne les élections en novembre, il va y avoir des rangs épais de dignitaires démocrates et de journalistes qui vont faire la queue pour aller en prison, dont peut-être un ou deux anciens Présidents des États-Unis, une candidate à la magistrature suprême et quelques anciens ministres de la Justice, et ils risquent d’être accompagnés par une bonne partie du gratin démocrate de Washington.

Le plus amusant est que les Démocrates, dans un état de panique avancée, se sont lancés dans une campagne de diffamation parfaitement ignoble contre l’homme honorable dont le Président a demandé la nomination comme juge à la Cour suprême, ce qui va mobiliser les supporters de Trump encore plus. Les Dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre disaient les Grecs anciens.

Conclusion

À mon avis, dans les semaines qui viennent et puisque les choses risquent de s’accélérer, il faut que les lecteurs français cessent de s’informer en passant par le Monde et le Figaro qui ne sont que la voix du parti globaliste mondial et qui donc nous annoncent depuis l’élection de monsieur Trump qu’il va être rattrapé d’une minute a l’autre par la justice de son pays, alors que c’est lui qui va coincer les crapules du DOJ américain, mises en place par son prédécesseur.

S’ils veulent suivre le feuilleton et s’ils comprennent l’anglais, il faut qu’ils aillent sur Fox News ou sur Breitbart… Et pour ceux qui ne parlent pas la langue de Shakespeare, Dreuz Info suit la situation au jour le jour avec beaucoup d’attention, en Français.

Si cette analyse est la bonne, les six semaines qui viennent vont être passionnantes.