Préface de Rémi Brague, de l'Institut
Le paradis d’al-Andalus
Nous avons tous besoin d’un paradis. Si l’on ne croit plus à celui qui nous est proposé au Ciel, on le cherchera sur terre. Au XXesiècle, ce fut longtemps l’URSS. Après le Rapport Khrouchtchev, l’amour franchit l’Amour et le paradis terrestre fut transplanté en Chine. On se souvient des articles signés K. S. Karol dans le Nouvel Observateur, en particulier « L’empire éco-céleste » qui vantait le respect maoïste pour l’environnement. Ou ceux de religieux dominicains qui voyaient dans la Chine un vaste monastère—sans voire que les trois vœux y étaient obligatoires… D’autres paradis plus petits comme Cuba, l’Albanie, etc. s’y ajoutaient comme les lunes de ce vaste soleil rouge. Le Cambodge de Pol Pot a encore d’illustres défenseurs. Ces paradis se situant sur notre terre et à notre époque, ils étaient susceptibles de recevoir une confirmation empirique. L’Intourist soviétique et ses équivalents s’en chargeaient. Simon Leys a décrit de façon impayable la naïveté des « intellectuels » occidentaux véhiculés de ferme modèle Potemkine en école Potemkine par les services chinois[1]. Mais l’ennui de ces paradis regagnés est qu’ils pouvaient aussi être infirmés par l’expérience, ce qui ne manqua pas de se produire.
D’où l’avantage d’une autre tactique : projeter ce paradis recherché dans le passé, ce qui le met à l’abri de démentis trop faciles. On vit fleurir ainsi, dans tous les styles, et selon les sensibilités, des époques bénies : L’Empire romain d’avant Constantin comme tolérant, l’Empire aztèque comme proto-socialiste, le XIIIesiècle européen comme apogée de la chrétienté. Pensons aussi à Alexandrie, qui fut aussi le lieu du premier pogrom en l’an 38 de notre ère.
L’Espagne, terre de légendes
L’Espagne est une terre propice aux légendes. Deux exemples, un négatif, et un positif :
(a) La leyenda negrasur les massacres d’Indiens en Amérique, ou sur la fourberie et la cruauté des Espagnols, est lancée par les plumitifs des rivaux commerciaux de l’Espagne, France, Angleterre et Hollande, comme prétexte pour piller les galions qui ramenaient du Nouveau Monde les métaux précieux. Francis Drake et sa piraterie d’État, avec ses équivalents malouins, se trouvaient ainsi légitimés : le vol n’était au fond que de la « récupération ».
(b) Au XIXesiècle, la nostalgie de l’Europe qui se rationalisait pour s’industrialiser a franchi le golfe du Lion, passant de l’Italie à l’Espagne. Mais elle a changé de signe : ce qui intéresse désormais n’est plus la supériorité d’une culture ancienne et raffinée (celle duGrand Tour des nobles anglais), mais au contraire la primitivité de pacotille, les mœurs farouches, mais présumées « authentiques ». Le monument impérissable en est la Carmende notre Mérimée, pendant espagnol de la Colomba corse du même. On peut ajouter encore trois autres « c » : caramba ! (le sang chaud),corrida(la cruauté, l’amour du sang), castañetas(tout ce qui est « typique », et avec elles les mantilles, les éventails, le flamenco, etc.)
Pourquoi donc ne pas ajouter à ces châteaux en Espagne l’image rose d’une coexistence harmonieuse entre les « trois religions monothéistes » ? Cela aurait eu lieu au Moyen Âge, tant que le sud de la Péninsule était sous domination islamique. Ce bonheur aurait été interrompu par l’irruption des méchants chrétiens du Nord. Ceux-ci auraient apporté, à l’exclusion de tout autre élément culturel, l’intolérance, l’Inquisition, etc.
Pourquoi la légende d’al-Andalus ?
(a) Actuellement, les associations internationales comme la Ligue arabe ou la Conférence des États Islamiques aident à la propagation de tout ce qui fait apparaître le passé islamique comme brillant et l’islam comme RATP (« Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix »). En particulier, l’évocation d’Al-Andalus doit démontrer la possibilité d’une renaissance dans le futur de ce qui est censé avoir eu lieu dans le passé. Toute sorte d’idiots utiles, aussi ignorants que bien intentionnés, emboîtent le pas.
(b) En Espagne même, l’autoflagellation est une spécialité reconnue depuis longtemps et pratiquée avec succès dans toutes les régions. Plus particulièrement, l’Andalousie est une région (une autonomia) de l’Espagne actuelle. Al-Andalus, en revanche, désigne la totalité de ce qui, dans la Péninsule ibérique, était sous domination islamique. L’Andalousie actuelle en est une partie, mais le domaine en question comportait aussi le plus gros du Portugal, la Castille, et remontait à peu près jusqu’à la vallée de l’Ebre. Or donc, la junte autonome d’Andalousie se cherche une identité historique qui la distinguerait de ses voisines. Faute de mieux, elle la cherche en se rattachant à un passé idéalisé.
(c) Les Juifs européens, émancipés au XIXesiècle, mais encore sous le coup de diverses restrictions, ont cherché à faire honte aux Chrétiens et à leur donner l’exemple en opposant une « tolérance » islamique à l’Europe catholique, réduite à l’éternel « lescroisadesetl’inquisition ». Or, les plus grands esprits de l’orientalisme européen étaient justement des Juifs[2].
Il est de fait que les Séfarades expulsés d’Espagne en 1492 furent accueillis dans l’Empire ottoman, où ils produisirent de beaux fruits à Corfou (Albert Cohen), à Salonique, en Bulgarie (Elias Canetti), etc. On mentionne moins souvent un fait symétrique, l’exil des Juifs chassés par les Almohades en 1140 et qui ont trouvé refuge dans la Catalogne et la Provence chrétiennes. Là aussi, la culture en bénéficia, par exemple grâce aux traductions vers l’hébreu d’œuvres arabes de spiritualité, puis de philosophie juives, enfin de textes de philosophes musulmans comme Averroès par les trois générations de la famille Ibn Tibbon.
Dégrisement
Les esprits revenus de leur ivresse apprécieront des ouvrages qui les aideront à appuyer leur intuition : cela est trop beau pour être vrai. Récemment, un éditeur courageux a eu la bonne idée de publier en français le gros livre de Serafin Fanjul[3]. Et voici maintenant celui de Dario Fernandez-Morera, que j’ai donc l’honneur et la joie de préfacer ici.
Les deux auteurs que je viens de nommer, de manière amusante, jouent à compétences renversées : Fanjul, professeur émérite d’arabe à la Complutense (Madrid), se demande surtout quelle est la part d’al-Andalus dans l’identité espagnole d’aujourd’hui. Il intervient dans le débat devenu classique outre-Pyrénées entre deux érudits, tous deux républicains en exil sous Franco, Americo Castro et Rafael Sanchez Albornoz, sur la nature de l’identité espagnole. Le livre français de Fanjul constitue le condensé de deux livres en castillan parus en 2000 et 2004. Certains chapitres, trop centrés sur l’Espagne, par ex. de dialectologie, n’ont pas été repris dans la traduction française. Mais il reste de succulentes perles dans son bêtisier, comme Mérimée qui prend pour « un élégant bâtiment moresque » la Lonja de la sedade Valence. La ville avait été reprise par les Chrétiens en 1238, et le bâtiment construit entre 1482 et 1498 en gothique flamboyant[4].
Quant à Fernandez-Morera, américain, non-arabisant, mais professeur d’espagnol à Northwestern University (Evanston, Illinois), spécialiste de la littérature du Siglo de oro, il s’était déjà fait connaître par des monographies sur des écrivains de cette époque, Garcilaso de la Vega et Cervantes. Il s’interroge ici sur la réalité des récits sur la coexistence harmonieuse (convivencia) des trois communautés musulmane, juive et chrétienne. Il met en évidence ce qui, justement, devrait être évident, et qui est masqué par toute une propagande. Il a la cruauté de mettre en exergue de chacun de ses chapitres une sélection des bêtises qui ont été écrites sur le sujet qu’il y traite.
Soulignons quelques points :
(a) L’Espagne musulmane fut le résultat d’une conquête militaire, nécessairement brutale puisqu’involontaire. Plus cruelle qu’ailleurs ? Pas nécessairement. Mais pas moins non plus (ch. 1). L’avancée des troupes arabes au Sud de la Méditerranée ne fut pas sans rencontrer des résistances. Les Berbères gardent mémoire de la Kahina, souveraine de l’actuelle Tunisie, qui résista aux Arabes jusqu’à ce que ceux-ci s’en débarrassent en l’empoisonnant.
(b) L’Espagne d’avant la conquête arabo-berbère n’était pas vide, ni d’hommes ni de culture. Elle a fourni plusieurs poètes latins, le philosophe Sénèque, l’empereur Trajan. Le dynastie des Wisigoths était fortement soumise à l’influence de Constantinople. L’Espagne sur laquelle elle régnait était pénétrée de culture classique. Elle a entre autres produit Isidore de Séville, dont l’encyclopédie a synthétisé le savoir antique et l’a transmis au Moyen Age (ch. 2).
On peut signaler une tendance de l’islam, non universelle, mais pas exceptionnelle non plus, à nier tout ce qui l’a précédé, à le rejeter dans l’« ignorance ». La récente destruction physique des monuments assyriens par l’État islamique est la conséquence d’une attitude intellectuelle plus profonde. L’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie n’est probablement pas à mettre au débit des Arabes, mais la raison donnée dans le récit habituel correspond bien à la tournure d’esprit d’Omar.
En tout cas, dans l’Espagne qui fut soumise à l’islam, il ne subsiste aucune église d’avant la conquête. La Mosquée de Cordoue fut construite en partie avec les pierres d’une ancienne église dédiée à saint Vincent.
(c) La civilisation de l’Espagne sous domination islamique fut certes brillante. Elle le fut en poésie, en philosophie avec Ibn Bajja, Ibn Tufayl et Averroès. En architecture, elle a laissé des monuments remarquables comme la Giralda de Séville, la Mosquée de Cordoue, l’Alhambra de Grenade. Mais qui bénéficia de ces splendeurs ? Comme pour l’histoire des autres régions islamisées, faute de documents, nous ne savons à peu près rien de la paysannerie, laquelle constituait l’énorme majorité de la population[5]. Nos sources ne parlent guère que des citadins, voire des juristes. Al-Andalus était agréable pour ses élites, mais elle n’était pas un paradis de la convivencia.
(d) La culture juive de l’époque a certes été elle aussi brillante. Mais le plus grand, Maïmonide (m. 1204), a dû quitter la péninsule à dix ans et a produit son œuvre en Égypte. Le poète et apologète Jehuda Halevi, auteur du Kuzari, dont « le cœur était en Orient », a voulu mourir en Terre sainte. Ibn Naghrela fut bien un temps vizir d’un roitelet à l’époque des reyes de taifas, mais il finit, avec d’autres de ses coreligionnaires, tué dans un pogrom. Les persécutions n’ont pas manqué non plus, dans la Péninsule comme dans le reste du Maghreb où elles ne cessèrent, horresco referens, qu’avec la présence française[6]…
(e) L’excision des filles était une pratique répandue, ainsi que la lapidation des adultères. Ce qui peut paraître un détail est très révélateur : il y a une abondante poésie amoureuse, mais elle suppose comme son arrière-plan social l’esclavage sexuel : l’aimée chantée par le poète est toujours une concubine, jamais une femme libre (ch. 5).
(f) Il est vrai que la pression sociale s’est accrue au fil du temps en même temps que la pression extérieure des royaumes chrétiens du Nord, et comme conséquence de celle-ci : il fallait « serrer les rangs ». Mais les premières périodes, de la conquête à l’ère omeyyade (756), puis pendant celle-ci, n’ont en rien été des paradis. Destructions d’églises, crucifixions, abondèrent. On notera la scène où Abd-el-Rahman (bien mal nommé) fait brûler le visage d’une esclave qui se refusait à lui (ch. 4). Les campagnes du vizir al-Mansur (Almanzor) ont laissé des souvenirs cuisants.
En résumé, l’Espagne sous domination islamique ne se distingue pas radicalement des autres régions de l’Empire islamique. Elle ne constitue nullement une oasis de « tolérance » et de « coexistence » entre les religions. Sur certains points, elle est même plus sévère qu’ailleurs.
Méthodologie
Pour finir, on peut proposer ici quelques règles, dont la centrale serait de voir les faits dans leur contexte historique, et éviter les évaluations morales. Ceci vaut d’une manière générale. Exemples :
(a) L’accueil d’un conquérant avec des fleurs, etc. Lorsque la Wehrmacht est entrée en Ukraine en 1941, bien des habitants de ce pays qui avait été dévasté par la famine artificielle (Holodomor) voulue par Staline moins de dix ans auparavant, crurent à une libération. Ils devaient vite déchanter. D’une manière générale, on se range souvent « du côté du manche », du côté du vainqueur, dont on ne sait pas encore trop qui il est vraiment. Le conquérant ne le savait d’ailleurs pas nécessairement encore très bien lui-même.
(b) La « tolérance » islamique n’est pas une vertu, car la vertu est toujours le fait de personnes, non de civilisations ou de systèmes politiques. Ce qu’on appelle « tolérance » (dhimma) était la solution d’un problème très concret, qui est l’écrasante disproportion entre la mince couche de conquérants formant la caste dominante et la masse énorme des conquis dont le travail nourrit les nouveaux maîtres comme il nourrissait les maîtres précédents. Elle s’accompagne de mesures humiliantes destinées à exercer sur les soumis une pression. Le système juridique mis en place fonctionne ensuite comme une nasse : il est permis d’entrer dans l’islam, il est interdit d’en sortir.
(c) Une civilisation peut être sur certains points ou sur presque tous plus avancée qu’une autre et avoir fait des découvertes d’une grande importance. Mais la question de la diffusion de ces innovations est autre. Cela vaut d’ailleurs déjà à l’intérieur du monde islamisé. C’est ainsi qu’un chercheur m’a fait remarquer que des savants islamiques pouvaient très bien inventer un algorithme pour résoudre un problème précis, un partage d’héritage, p.ex., et ne pas chercher ensuite à le réutiliser, encore moins à le généraliser.
Dans le cas d’espèce, les acquis d’al-Andalus ont été brillants. Mais cela ne suffit pas pour que l’on puisse parler d’un transfert. Un exemple : les mathématiques arabes étaient au Moyen Âge bien supérieures à celles des Européens. Elles se fondaient sur ce qui était resté des mathématiques (dont l’astronomie) grecques, mais les mathématiciens de langue arabe ne se sont pas contentés de répéter. Ils ont prolongé et dépassé, voire critiqué leurs sources comme en témoignent des titres hardis, celui de Razi, Doutes sur Galien ou celui d’Alhacen, Doutes sur Ptolémée. Mais pouvons-nous être certains de ce qu’ils ont été reçus en Europe ? Gerbert d’Aurillac (pape Sylvestre II) se serait inspiré de connaissances mathématiques d’origine arabe, trouvées dans des couvents catalans, et Léonard de Pise (Fibonacci) dit avoir étudié à Bougie. Faut-il le croire ?
Il est en revanche certain, et même évident, que la médecine arabe, celle de Razi (Rhazès), Avicenne, et d’autres, ont dominé la médecine européenne, dans certaines régions, jusque tard dans le XVIIesiècle[7]. Le cas le plus brillant, bien attesté, est celui de l’optique d’Ibn al-Haytham, Alhazen pour les Latins (m. 1039). Traduit en latin par le polonais Witelo, appelé en latin Vitellion (m. 1275), son traité a été lu par Roger Bacon, et jusqu’à Kepler.
Des analogies, aussi poussées soient-elles, entre deux phénomènes, ne prouvent rien tant que l’on n’a pas donné une explication plausible de la façon dont un phénomène a pu en influencer un autre, où, quand, par quels canaux de transmission, etc. Cela vaut pour l’amour courtois des Provençaux et l’amour odhrite des Arabes ; ou encore pour l’astronomie de l’École de Maragha et celle de Copernic. Adhuc sub judice lis est.
Par ailleurs, des avancées spectaculaires dans une culture ont pu passer inaperçues dans une autre. Ainsi, Al-Biruni (m. 1070), génie universel en chronologie, géodésie, botanique et pharmacopée, et auteur d’une extraordinaire description de l’Inde, remarquable par sa parfaite objectivité, n’est pas entré en Occident avant le XIXesiècle.
(d) On sera prudent avec les notions d’« apports d’une civilisation », de « dette », etc. Ces expressions suggèrent en effet qu’une civilisation pourrait donner quoi que ce soit à une autre. Or, les biens culturels ne sont pas des choses qui voyagent comme des marchandises. C’est bien plutôt la civilisation d’arrivée qui prendce qui lui convient dans la ou les civilisation(s) de départ. Ces denrées culturelles ne sont reçues qu’au prix d’un travail d’appropriation qui se déroule dans la civilisation d’arrivée, et qui commence par la traduction des textes qui sont le support de ces biens.
(e) On se demandera aussi quel genre de choses la civilisation réceptrice prend de l’émettrice. On observera qu’il s’agit avant tout d’élémentsau sens propre : quant au langage, souvent des objets techniques qui entrent dans la culture matérielle en même temps que leur nom entre dans le vocabulaire, parfois des thèmes littéraires, très rarement des règles syntaxiques[8]. Quant à la vision du monde et son couronnement en une religion, à peu près rien. On évitera de confondre religion et civilisation matérielle et de parler, par exemple, des « techniques d’irrigation des musulmans » ; on distinguera également religion et création philosophique. Ainsi, ce qui est passé d’Averroès en Europe est ce qui n’a à peu près aucun rapport avec la religion, à savoir ses commentaires d’Aristote et sa défense de la philosophie contre al-Ghazali.
[1] S. Leys, Ombres chinoises, Paris, 10/18, 1975.
[2] Voir p.ex. Ned Curthoys, « Diasporic Visions: Al-Andalus in the German Jewish Imaginary », Arena Journal, 33/34, 2009, p. 110-138.
[3] S. Fanjul, Al-Andalus, l’invention d’un mythe, Paris, L’Artilleur, 2017, 715p.
[4] P. Mérimée, Lettres adressées d’Espagne au directeur de la revue de Paris, I, Madrid, 25 octobre 1830, p. 441.
[5] Voir R. S. Humphreys, Islamic History. A Framework for Inquiry, Revised edition, Princeton, Princeton University Press, 1991, ch. 12 : The Voiceless Classes of Islamic Society : The Peasantry and Rural Life, p. 284-308.
[6] Voir les sources réunies en un épais dossier et traduites par Paul B. Fenton et David G. Littman, L’exil au Maghreb. La condition juive sous l’islam, 1148-1912, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2010, 792p.
[7] Voir D. N. Hasse, Success and Suppression.Arabic Sciences and Philosophy in the Renaissance, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 2016.
[8] Une exception fascinante : le piùitalien devenu pioen grec moderne et y remplaçant les formes du gec ancien pour le comparatif en -eroVet, quand s’y adjoint l’article, les superlatifs en -atoV, -istoV.