par Charles Gave
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L’élection présidentielle est dans six semaines et d’après ce que je lis dans la presse française, elle va opposer :
A ma droite : monsieur Trump, un démagogue, milliardaire et donc automatiquement quelque peu douteux, qui fait appel aux instincts les plus bas des électeurs, tels le racisme, l’islamophobie ou le nationalisme au front de taureau. C’est du moins ce que me dit la presse française. Depuis l’émergence de Ronald Reagan, je n’ai jamais vu quelqu’un être aussi attaqué par les oints du seigneur et autres hommes de Davos, ce qui aurait tendance à me le rendre sympathique. Après tout, si Attali et BHL déteste monsieur Trump, il ne peut pas être complétement mauvais.
A ma gauche : madame Clinton, la candidate « de gauche », c’est-à-dire de Goldman-Sachs et de Wall-Street, pétrie de bons sentiments et munie d’une énorme expérience puisqu’elle fût sénateur de l’Etat de New-York où elle vota pour la guerre en Irak, ministre des affaires étrangères de Barak Obama, créatrice de la fondation Clinton, œuvre charitable bien connue. Et donc elle a fait don de sa personne à son pays depuis fort longtemps puisqu’elle n’a jamais rien fait d’autre dans sa longue vie que de la politique, ce qui, chacun en conviendra est admirable. Remarquons au passage que la fortune actuelle des Clinton se monte à plus de $ 300 millions, ce qui prouve que faire don de sa personne à son pays peut être payant.
Curieusement, la presse française parle très peu d’un certain nombre de casseroles que madame Clinton traîne derrière elle, et il me semble donc utile de faire un petit « état des lieux » des légères impropriétés qui l’ont suivies, elle et son ex président de mari tout au long de leurs carrières.
Commençons au début, en Arkansas, quand elle était la femme du gouverneur (et futur président). La principale société en Arkansas fait dans la production de produits alimentaires. Madame Clinton décide de spéculer sur la bourse des matières premières à Chicago, passe quelques dizaines d’ordres les uns après les autres, dont aucun n’est perdant, ce qui est admirable de compétence.
De ce fait, elle transforme quelques milliers de dollars en plusieurs centaines de milliers de dollars. L’enquête qui aura lieu après montre qu’en fait les ordres avaient été passés par l’un des principaux dirigeants de la société de produits alimentaires qui avait sans doute besoin que le gouverneur soit compréhensif.
Nul doute qu’il ne s’agisse du bon vieux système, si ça marche c’est pour le compte de la personne que l’on veut corrompre, si ça ne marche pas c’est pour le compte de la société qui a besoin d’un service politique. Technique vieille comme les marchés, serais-je tenté de dire.
Continuons à Washington. Madame Clinton, épouse du président, décide que les gens qui gèrent l’agence de voyages internes à la Maison Blanche sont incompétents et les vire tous. Ils sont remplacés par une société appartenant à des très proches “amis” des Clinton. Plainte s’en suit. Commission d’enquête.
Vincent Foster, très proche de madame Clinton et très impliqué dans cette affaire se «suicide» juste avant d’avoir à témoigner, et dans cette nuit là toutes ses archives disparaissent. Madame Clinton est blâmée par la commission d’enquête et le New-York Times déclare à la suite de ses témoignages qu’elle est une menteuse pathologique. Les anciens de l’agence de voyages sont réinstallés dans leurs fonctions.
Passons à sa carrière. Pendant sa campagne présidentielle, elle nous fait un coup à la BHL, expliquant que, quand elle était allée en Bosnie en tant que ministre des affaires étrangères, elle avait dû sortir de l’avion sous les bombardements, au péril de sa vie. Le film de sa visite montre qu’il n’en était absolument rien, que la garde d’honneur l’attendait, qu’elle est montée tranquillement dans la voiture officielle et qu’il n’y avait pas le moindre danger. De même, elle raconte que ses quatre grands parents étaient des immigrants alors qu’un seul des quatre l’était…qu’elle s’appelle Hillary à cause de celui qui le premier a conquis l’Everest alors que cela s’est passé bien après sa naissance et ainsi de suite…Madame Clinton semble avoir une relation très compliquée avec la vérité.
C’est elle, en tant que ministre qui est à l’origine du soutien apporté à messieurs Sarkozy et Cameron pour renverser Kadhafi, faisant ainsi sauter le verrou qui empêchait le déversement de l’Afrique sur l’Europe. On en voit les effets heureux tous les jours.
Arrive l’incident de Benghazi ou plusieurs américains sont tués dont l’ambassadeur en Lybie. Ce même ambassadeur réclamait depuis des semaines un renforcement de sa protection sans que son ministre madame Clinton daigne lui répondre et nul ne sait pourquoi il était à Benghazi qui avait été évacué par tous les autres diplomates. La rumeur veut qu’il ait été chargé d’organiser –par madame Clinton-le transfert illicite d’armes aux rebelles syriens.
Quand le poste US est assailli pendant la nuit madame Clinton ne juge pas bon de faire envoyer des avions basés à Naples (à une demi heure de la Lybie) malgré les demandes des militaires. Le lendemain, le massacre ayant eu lieu, elle prétend devant le Congrès que la révolte était spontanée et imprévisible alors même que la CIA avait été avertie par tous les autres services secrets que quelque chose se préparait. La thèse de madame Clinton était que l’émeute « spontanée » trouvait sa source dans un film qui venait d’être posé sur Internet et où le prophète Mahomet était vilipendé, ce que tous les observateurs compétents tels le chef du département Moyen-Orient à la CIA démentiront devant le Congrès. Il est à craindre que le pauvre ambassadeur n’ait su trop de choses.
Dans la crise syrienne que les USA semblent avoir monté de toutes pièces pour essayer de renverser les Assad au profit des alliés sunnites de l’Arabie Saoudite tout le monde sait que madame Clinton était à la tète du parti des faucons qui voulaient envahir militairement la Syrie. Ce qui n’est guère étonnant quand l’on sait que la principale conseillère et amie de cœur de madame Clinton est de parents saoudiens qui étaient affiliés à la confrérie des frères musulmans (sa propre mère avait créé la confrérie des sœurs musulmanes) tandis que le frère de cette même conseillère dirige à Oxford le département des études musulmanes subventionnée…par le principal financier d’Al Qaïda, saoudien bien entendu.
Et cette collaboratrice de madame Clinton, de nationalité américaine maintenant et dont je ne mets pas en doute le patriotisme a eu accès à tous les emails et à toutes les informations y compris les plus secrètes qui sont passés sur le bureau de la ministre des affaires étrangères. Nous voilà rassurés. Ce qui nous amène au scandale suivant, celui du serveur privé de madame Clinton établi dans le sous- sol de sa maison.
Il existe une loi aux USA qui s’appelle le « freedom of information act » qui fut passée après le scandale du Watergate sous Nixon. Cette loi dispose que tous les actes, délibérations et recommandations des hommes politiques aux USA, quand ils sont au pouvoir, doivent être systématiquement conservés dans les archives de l’administration en question et que chaque citoyen peut en demander communication sous le contrôle d’un juge qui en expurgera les informations tenant à la sécurité nationale. Ce qui veut dire que pour un ministre, il ne peut pas y avoir de systèmes de communication autonome. Or, madame Clinton a établi un tel système, ce qui constitue un premier crime.
L’ayant établi, elle a ensuite juré sous serment qu’elle ne s’en servait que pour des raisons personnelles et cela a été prouvé comme faux par le FBI, puisque l’on a trouvé des centaines d’emails afférents à la diplomatie américaine sur ce serveur dont certains marques confidentiels (C ). Ensuite, pour se dédouaner, elle a dit qu’elle ne comprenait pas ce que le signe C voulait dire sur les documents qu’elle recevait alors qu’elle en avait marqué elle-même de multiples envois.
Or il existe une autre loi aux USA qui précise que quiconque a mis en danger le système de communication de la diplomatie américaine est passible de prison. Le général Petraeus, le héros de la guerre d’Irak et à cette époque le patron de la CIA a été débarqué et sa carrière brisée parce qu’il avait glissé quelques informations sur l’oreiller à sa petite amie journaliste.
Le crime de madame Clinton est dans le fond beaucoup plus grave. Il se murmure par exemple à Washington que le scientifique nucléaire Iranien qui vient d’être exécuté à Téhéran l’aurait été parce que son nom figurait dans ces communications non protégées comme agent de la CIA. Si cela venait à être prouvé par de nouveaux emails, les chances de madame Clinton de rentrer à la Maison Blanche deviendraient infimes tandis que ses chances d’intégrer une prison monteraient fortement.
Enfin, madame Clinton a juré sous serment et à plusieurs reprises ne s’être JAMAIS servi de son serveur privé pour des raisons autre que familiales, ce qui constitue un parjure avec lequel la justice américaine ne plaisante pas. Et comme ces archives ont été effacées malencontreusement après que les autorités US aient donné l’ordre de ne pas y toucher, madame Clinton a commis un nouveau forfait.
Troisième crime puisqu’une partie de ses archives deviendraient alors inaccessibles.
Madame Clinton devrait donc passer devant les tribunaux pour ces trois raisons.
Heureusement, il ne fait pas le moindre doute que les services secrets Chinois, Iraniens, Russes et sans doute français ou anglais aient «hacké » le serveur de madame Clinton, ce qui n’était guère difficile, et que certains d’entre eux se feront une joie de fournir les documents à Wikileaks les plus intéressants, c’est-à-dire les plus compromettants quelques semaines avant l’élection présidentielle, c’est-à-dire dans les semaines qui viennent.
Il ne restera donc rien d’autre à la justice américaine que de poursuivre madame Clinton, ce qui fera désordre ou au président Obama de la gracier, ce qui fera encore plus désordre.
Mais le pire de tout est certainement la fondation Clinton qui n’est qu’une grotesque machine à toucher de l’argent pour les Clinton, en étant en fait un outil qui permet aux pays étrangers de corrompre les autorités américaines en leur permettant de donner de l’argent aux politiciens américains, ce qui est bien sur interdit par la loi. Les autorisations administratives pour un investissement aux USA n’étaient données ainsi par le Secrétariat d’Etat que si de grasses donations étaient faites à la fondation Clinton. Les rendez vous avec la ministre n’étaient obtenus que si l’ex Président (le mari de la ministre) pouvait donner une conférence ou sa venue était payée $ 500.000 ou plus.
Miraculeusement, cette fondation n’a pas été « auditée » depuis sa création, et elle doit être la seule dans son cas, mais il semble de plus en plus que des sommes portant sur des centaines de millions de dollars qui ont été payées officiellement par de grands pays démocratiques comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar à la fondation ne soient jamais apparus dans les comptes de la dite fondation. Où est donc passé l’argent ?
On sait aussi aujourd’hui qu’à peine 5 % des donations allaient aux nobles objectifs de la fondation, 95 % allant aux dépenses de fonctionnement, c’est-à-dire à l’entretien des Clinton et de la machine politique démocrate qui s’est vendue aux Clinton. Cette fondation restera sans doute dans l’histoire des Etats-Unis comme la plus grande escroquerie jamais faite par des politiques dés que la justice pourra s’y intéresser, ce qui n’arrivera bien sur que si monsieur Trump est élu, puisque le ministre de la justice actuel fait partie du clan Clinton depuis le début et qu’elle a déjà bloqué toutes les tentatives faites par le Congrès ou les citoyens pour savoir ce qu’il en était vraiment. Et madame Clinton a déjà annoncé que si elle était élue, elle la garderait comme ministre de la justice. Encore une fois nous voila rassurés.
Mais le plus extravagant dans toute cette histoire est le rôle que joue la grande presse américaine qui défend bec et ongle le clan Clinton, suivie bien sur par tous nos oints du seigneur franco-français.
Certes, chacun sait que la majorité des journalistes est « de gauche», mais on aurait pu espérer qu’entre la gauche et la vérité, les journalistes choisiraient la vérité ou à tout le moins la recherche de la vérité.
Or, il n’en est rien.
Le maccarthisme règne aux USA à nouveau et tous ceux qui se permettent de mettre en question la probité des Clinton ou la santé de la candidate sont immédiatement pris à partie et mis au rencart. La nouvelle blague aux USA est que CNN veut dire Clinton News Network, et quiconque écoute cette chaîne de désinformation comprendra immédiatement pourquoi. Pour être parfaitement clair, à l’exception du Wall-Street Journal et de la chaîne de télévision Fox news (qui tous les deux appartiennent à Murdoch), les seules informations dignes de ce nom sur le couple Thénardier que constituent les Clinton se trouvent sur Internet, ce qui confirme mes suspicions sur le monde journalistique dans son ensemble qui ne semble plus faire correctement son boulot de quatrième pouvoir.
Et d’ailleurs, les journalistes des grands media sont dans les sondages d’opinion au plus bas niveau jamais, juste avant les hommes politiques et les prostituées, ce que je trouve très sévère pour les prostituées.